Rodez : à Bourran, l’immeuble de trop pour des résidents du quartier ?

Depuis quelques semaines, des habitants du quartier de Bourran s’inquiètent de la construction d’un énième immeuble. Pour être précis, c’est l’immeuble Art Code, dont le promoteur est Qualit’Immo.

Il se situe à l’angle de la rue de Bucarest et de la rue de Varsovie. Cet immeuble, de trois étages d’appartements et d’un parking en sous-sol, va jouxter l’immeuble Victoria, qui est en train d’être bâti, et dont le promoteur est Point Immo.

Ce sont notamment des résidents de la Villa Hestia, de l’autre côté de la rue de Bucarest, qui ne voient pas d’un bon œil la réalisation de cet "Art Code". Ces résidents-là n’imaginaient à vrai dire pas qu’un tel immeuble prendrait forme sous leur fenêtre et sont réunis au sein du "Comité de résidents de Salabru haut". Si la bétonisation semble la raison d’être de ce quartier de Bourran, qui n’a pour seul véritable espace vert, un rond-point, le mail en l’occurrence, et le contrebas de la ferme de Bourran, près de l’hôpital, le représentant du comité lance : "les projets comme Art Code vont introduire une promiscuité intolérable (12 mètres de voisinage aux fenêtres), une perte de vue de l’ordre de 80 %, une absence d’ensoleillement quasi totale, le voisinage de construction ayant une emprise sur 100 % des sols, une massification très importante. Nous ne voulons pas de bunker à nos fenêtres".

Dans un communiqué, qui n’a pas été envoyé au promoteur, mais à la mairie, qui n’a en définitive que très peu de marge de manœuvre sur ce type de dossier, les résidents de différents immeubles voisins, au nom du comité, demandent carrément l’arrêt du projet, une réflexion globale.

Mais aussi, la création d’un parking relais et un appui pour réduire les plages horaires de travaux pour le moins bruyants. D’autant que juste derrière le chantier Art Code et le chantier Victoria va sortir de terre la future CCI !

"Nous envisageons de saisir la préfecture" explique le riverain. à propos de ce point sur les nuisances sonores, et pour qui cette dernière période de confinement rime surtout avec nuisance sonore.

Dans cette jungle de béton, le sentiment d’étouffer est d’autant plus grand qu’un parking provisoire, pour compenser les pertes de places dues à l’empiétement nécessaire sur la voie pour le chantier Art Code, freine la réalisation de l’espace vert promis par la mairie. La mairie qui assure au passage que ce parking-là est bel et bien provisoire, le temps de la réalisation du nouvel immeuble. Mais la déception est là chez ces riverains.

Ce quartier et ses habitants semblent en tout cas avoir un réel besoin de respirer. Effets du confinement ?