Paris. Le groupe Aveyron Worldwide, la racine commune des Aveyronnais d’ici et d’ailleurs

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L'Aveyronnais, Paris, Société
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Créé en août 2014, toujours animé par ses fondateurs, Christophe Palous et Stéphane Rouquette, ce réseau met du lien entre les nombreux "expatriés" aveyronnais, en France et à l’étranger. Il a franchi la barre des 1 000 membres.

Grands voyageurs devant l’éternel, à travers tout l’Hexagone ou sautant les frontières à pieds joints, Christophe Palous et Stéphane Rouquette ont fait un constat voilà quelques années : "Les Aveyronnais sont présents partout dans le monde, mais sont restés très attachés à leur terre d’origine. En revanche, ils ne se connaissent pas car il n’existe pas de réseau".

Il était donc temps, visiblement, de "combler ce vide". C’est ainsi que les deux amis ont lancé des invitations pour "faire quelque chose". Un premier tour de table a eu lieu en août 2014, avec six convives réunis à la terrasse des Colonnes à Rodez. Le courant est passé et ils ont alors promis de se revoir. Ce fut le cas en novembre de la même année mais le bouche à oreille a porté ses fruits puisqu’ils étaient... 45 à la Maison de l’Aubrac, chez Christian Valette, à Paris.

Ces retrouvailles ont donné naissance à Aveyron Worldwide car, selon les propres termes des deux fondateurs : "Il fallait absolument continuer". Ce réseau a donc accueilli ses premiers membres, basés à Paris, à Toulouse, au Vietnam ou encore à Los Angeles, à Pékin.

Des "expatriés" aveyronnais en France ou à l’étranger de tout âge et de toutes professions, pour "un groupe mixte, où la condition sociale n’a aucune importance". "Il n’y a pas un caractère associatif, donc pas d’adhésion, et cette liberté est un atout, assure Stéphane Rouquette. Et, comme il n’y a pas de contrainte, certains "disparaissent" durant quelques mois et ressortent ensuite de leur hibernation".

Friand d’anecdotes, Christophe Palous se souvient, par exemple, que, lors d’un repas, deux jeunes femmes se sont rendues compte qu’elles habitaient depuis longtemps dans la même rue, à 50 mètres l’une de l’autre ! "Le réseau porte bien son nom : l’Aveyron à l’échelle du monde mais également sur le trottoir d’en face", s’amuse-t-il.

"Le seul mot d’ordre est le plaisir"

En l’espace de six ans seulement, le bébé a bien grandi puisque la barre des 1 000 membres a été franchie voilà quelques jours. "La croissance a certes été très régulière mais on a senti une nette accélération cet été, reconnaît Stéphane Rouquette. On a reçu beaucoup de sollicitations en juillet-août, tant et si bien qu’on a enregistré carrément plus de 200 membres supplémentaires depuis juin. C’est peut-être une histoire de notoriété avec les gens qui en parlent davantage autour d’eux".

Mais, les deux compères sont sur la même longueur d’onde : "On n’est pas là pour faire du nombre, ni de la quantité. Ni du clientélisme... Du coup, pas de harcèlement pour intégrer de nouvelles têtes". Ils préfèrent parler de "plaisir". "Le plaisir de rencontrer des gens et de les mettre en relation", confirme volontiers Christophe Palous. "L’échange est riche", poursuit Stéphane Rouquette. Ils lâchent en chœur : "Ces Aveyronnais ont tous mis les voiles mais il y a toutefois un ancrage fort, un port d’attache. La racine commune est la relation indélébile à l’Aveyron. En revanche, sauf erreur au niveau des statistiques, pas de mariage, pas de naissance, liés au réseau".

Destinataires, tous les lundis, par le biais du profil LinkedIn, de la newsletter de L’Aveyronnais, "riche en informations du pays", ces "expatriés" sont implantés sur les cinq continents, pour un total de 45 pays représentés, dont bien sûr la France (80% des membres).

"Quand ils ne viennent pas au réseau, c’est le réseau qui va à eux, explique Christophe Palous. Je détecte ainsi, sur mon compte LinkedIn, un nom de famille aveyronnais et, si nous avons trois personnes en commun, il y a alors 99,9% de chance qu’ils soit aveyronnais. Je fais une demande de mise en contact et je vérifie l’origine".

C’est là que Stéphane Rouquette entre en action : "J’envoie un mail pour expliquer le détail de notre démarche. Quand il y a une réponse positive, il n’y a que deux règles de base à respecter : le tutoiement et donner signe de vie en cas de sollicitation". Car, et c’est aussi une des fiertés des deux fondateurs, Aveyron Worldwide est "un support pour du business, de la mise en relation et de la solidarité". Ils détaillent : "Pour une recherche de stages, trouver un appartement, avoir un point de chute en vacances, pour un contact entre un recruteur et un salarié en quête d’un job..., les exemples ne manquent pas". à quelle occasion ? à table bien sûr ! Des repas sont ainsi servis les quatre jeudis du mois d’août à Rodez, mais aussi à Paris, Lyon, Toulouse, à Dakar, au consulat à Bogota (Colombie). Sans oublier les visites : Assemblée nationale et Sénat à Paris, viaduc de Millau, Laetis à Arvieu, évêché à Rodez...

Le chiffre

  • 1 000

Le groupe Aveyron Worldwide a donc franchi, voilà quelques jours, le cap des 1 000 membres. Christophe Palous n’a pas manqué le clin d’œil. Son post sur LinkedIn a été très rapidement suivi de faits (il a déjà été vu plus de 13 000 fois) puisque la "famille" s’est agrandie d’une cinquantaine "d’expatriés"

 

 

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