Millau. Le quartier Beauregard ou la quiétude aux portes du centre

  • Jean-Henri Fabre, entomologiste reconnu, a le droit à une fresque sur un des murs de la cité.	L. B.
    Jean-Henri Fabre, entomologiste reconnu, a le droit à une fresque sur un des murs de la cité. L. B.
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Midi Libre

À la rencontre des habitants : Beauregard joue aujourd’hui un rôle important dans la cité du gant.

L’objectif de sa création était de répondre au manque de logements après la Seconde Guerre mondiale. Le quartier de Beauregard devait voir le jour dans la continuité du pont Lerouge, "dont les blocs de bâtiments, séparés par l’avenue de Verdun, ne voulaient pas s’associer à l’autre", si l’on en croit les propos de certains anciens du quartier.

Aujourd’hui, les rivalités semblent avoir disparu, même si certains petits trafics continuent de prospérer dans les halls d’immeubles. "Je me sens en sécurité ici, tout le monde se connaît, nuance une vieille dame. En revanche, je suis plus embêtée par les pigeons qui investissent nos toits jusqu’à ne plus les voir."

Le quartier rythme même la vie de la cité du gant avec le collège Marcel-Aymard et l’école éponyme, qui est née d’un vaste projet de réaménagement, voilà maintenant plus de 50 ans. Son nom découlerait d’une parcelle appartenant à Gaston de Sambucy, prêtre à Millau. Un demi-siècle plus tard, les communautés religieuses et ethniques vivent main dans la main. "Il y a une bonne entente entre les voisins, tout le monde se connaît et la proximité des services et des écoles est clairement un avantage pour de nombreuses familles", témoigne Rkia Mejbar, quinqua qui vit dans le quartier depuis près de 10 ans.

Week-ends endormis

José, 52 ans, est quant à lui arrivé là par amour, et par hasard. Après avoir quitté son Portugal natal pour travailler en Belgique, il suit sa femme pour s’installer à Millau, il y a de ça 26 ans. "La vie ici est très plaisante, mais ça a été difficile de trouver du travail", précise le bûcheron.

Après le tumulte de la semaine dont le collège et l’école battent la mesure, le quartier de Beauregard se réveille tout doucement le week-end. Difficile de trouver un habitant un samedi matin pluvieux, et confiné, alors que les volets s’ouvrent au compte-gouttes. Les résidents jouissent, en plus des services de l’éducation, des commerces de proximité autour du rond-point de l’Industrie. "Ça manque en revanche d’aire de jeux pour enfants ou de verdure", déplore Aurélie Gasq, 38 ans, qui réside ici depuis plus d’un an.

"Ma famille vivait à Rodez, mais c’était trop compliqué pour ma fille autiste de 9 ans prise en charge à l’IME de Millau. En vivant ici, c’est beaucoup plus simple. Malgré ce qu’on dit, il y a autant de services, voire plus, dans un quartier comme Beauregard qu’à Rodez", développe la mère de famille.

Allant jusqu’à la gare, le quartier de Beauregard est l’un des plus importants de la ville par sa superficie, et réunit près de 3 000 habitants. Ici, la tranquillité qui règne entre les résidents repose sur bienveillance et tolérance.

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