Espalion : l’histoire "bénie" de l’église paroissiale

  • L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste a été consacrée en 1883. L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste a été consacrée en 1883.
    L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste a été consacrée en 1883. repro cpa
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Centre Presse Aveyron

Si l’édifice accueille chaque dimanche les fidèles de la région, il mérite aussi un détour pour découvrir ses trésors cachés.

À son arrivée à Espalion en 1872, le curé Louis Brévier se trouva face à un important problème. Devant l’expansion prise par la ville, alors sous-préfecture, l’église paroissiale ne pouvait plus accueillir tous les fidèles. Si les notables ainsi que le sénateur Casimir Mayran et l’évêque de Rodez penchaient pour la solution visant à agrandir l’église existante, Louis Brévier réussit à convaincre Joseph Poulenc de soutenir son projet de nouvel édifice de l’autre côté du boulevard et surtout… de le financer.

La pose de la première pierre aura lieu le 28 septembre 1879. Quatre ans plus tard cette nouvelle église sera consacrée le 3 octobre 1883. Elle gardera le vocable de Saint Jean-Baptiste car l’ancienne, faisant l’objet d’un projet pour y transférer les services de la mairie, sera désaffectée.

Une bâtisse néogothique

Orientée est-ouest, le chevet au couchant, le nouvel édifice est précédé d’une cour fermée. Pour réduire le coût très important les murs latéraux sont en pierre calcaire enduits d’un crépi imitant le grès, ce qui ne nuit en rien à son esthétique.

La pierre de grès rouge foncé constitue l’intégralité de la façade, des tours, des contreforts et de l’encadrement des ouvertures à vitraux.

Un petit air de cathédrale

Vue de loin la façade apparaît d’abord sous la forme de deux tours, hautes de 45 mètres, qui forment son clocher.

Ces tours sont surmontées de deux statues de 3 mètres représentant la Vierge et Saint-Joseph bénissant la ville. Le portail central à trumeau est surmonté d’une rosace. Le tympan, seule véritable décoration sculptée, comprend les statues de Saint Jean-Baptiste et de Saint-Hilarian encadrant celle du Bon Pasteur. Six têtes sculptées sur les retombées d’arc des portes, et des armoiries placées au-dessus des portes latérales, armes papales à gauche et épiscopales à droite, complètent le décor.

Une multitude de petits trésors

L’architecte ruthénois Grinda a su donner à l’édifice des proportions qui, malgré la faible longueur, procure au visiteur une remarquable impression d’ampleur de l’ensemble.

La nef, dont la voûte est finement nervurée de croisées d’ogives aux clés de voûte historiées, est flanquée de deux bas-côtés et composée de quatre travées. Son principal ornement consiste en une belle chaire de pierre ornée des figures du Christ et des quatre évangélistes.

Dans le transept droit, la première chapelle est dédiée à Notre-Dame, la suivante est consacrée au Sacré-Cœur.

Outre une mise au tombeau sur bois doré, ce transept contient un tableau de la Cène qui formait la partie centrale du retable de l’ancienne église.

Dans le transept gauche, la dernière chapelle est consacrée à Saint-Hilarian avec un reliquaire au-dessus de l’autel.

À droite un bronze représente le martyre du saint.

Ce bronze est l’œuvre de Denys Puech qui est également l’auteur de la statue de Saint-Éloi qui lui fait face. Sur le fond du transept on peut admirer un magnifique tableau d’ex-voto peint lors de la peste de 1653-54, représentant la ville d’Espalion et le château de Calmont protégé par Saint-Joseph.

Sous la statue de Sainte-Thérèse se trouve la tombe du chanoine Louis Brévier qui méritait bien de reposer dans son église.

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