Covid-19 : l’Aveyron pourra se faire vacciner à partir du 4 janvier

Après une autorisation de mise sur le marché de la part de l’Agence nationale de sécurité du médicament et un retour positif du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), la dernière des étapes sur la route d’une vaccination à l’échelle nationale a été franchie ce jeudi 4 décembre. La Haute autorité de la santé a en effet donné son feu vert à la commercialisation du vaccin américano-allemand de Pfizer-BioNTech.

Si le coup d’envoi national est prévu pour dimanche 27 décembre, il ne sera que symbolique car seules quelques dizaines de personnes en France (centre gériatrique du CHU de Dijon, unité de soins de longue durée de l’hôpital de Sevran) seront concernées.

L’Occitanie vaccinera à l’unisson avec un démarrage dans l’ensemble des départements lundi 4 janvier. "Nous sommes en train de travailler pour que les premières vaccinations puissent se faire en priorité auprès des publics fragiles comme les résidents des Ehpad et le personnel soignant à risque", expliquait à ce sujet le directeur de l’ARS Pierre Ricordeau.

Le vaccin sera prioritairement administré, sur la base du volontariat, aux personnes âgées en Ehpad et Unité de soin de longue durée ainsi qu’aux personnes fragiles, y compris du côté du personnel soignant. L’incertitude demeure pour les directeurs d’Ehpad, confrontés au délicat problème du recueil de consentement d’un résident frappé, par exemple, de démence sénile.

Ehpad : un protocole attendu autour du consentement

Ces établissements sont toujours dans l’attente d’un protocole du ministère de la Santé les éclairant sur "la recherche du consentement, la visite pré-vaccinale, et les détails sur qui peut vacciner et avec quel type d’équipements".

L’Aveyron compte 80 Ehpad et Unités de soin de longue durée (USLD) pour 4 800 places. L’Occitanie comptabilise un total de 60 000 résidents, répartis dans 880 établissements.

Aveyron : une première réunion le 21 décembre

L’Aveyron, comme ses voisins d’Occitanie, travaille actuellement à la mise en place de l’instance coordinatrice, ainsi que l’expliquait mardi soir la préfecture : " La cellule de suivi du dépistage et de vaccination a été réunie sous cette forme le lundi 21 décembre en visio conférence. Il s’agit d’une cellule sous pilotage de l’ARS, en lien avec le préfet. Elle rassemble plusieurs partenaires dont les collectivités locales et plus particulièrement le Conseil Départemental, les représentants d’établissements et d’Unions régionales des professionnels de santé, ainsi que l’ordre des médecins, des pharmaciens et des infirmiers, la CPAM, et tout autre acteur de terrain (localement LxBio)". Outre un suivi de l’évolution de la maladie et du déploiement des vaccins, l’instance a pour objectif de "mobiliser, recenser et coordonner les contributions et les renforts nécessaires en personnels et sur le plan logistique, en équipements indispensables au dispositif de vaccination".

Les doses stockées à l’hôpital de Rodez

Les plus âgés (75 ans et au-delà dans un premier temps) ou les plus fragiles seront les premiers à être vaccinés s’ils le souhaitent. C’est l’hôpital de Rodez qui aura la charge de stocker les vaccins pour l’Aveyron, dans un congélateur spécifique à – 80 degrés. Aucune information, pour l’heure, quant à l’arrivée ou non de cet équipement central au centre hospitalier Puel.