Rodez. Jean-Michel Bessière, plus beau palmarès français du foot universitaire

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  • Arrivé à l’Essec sur la pointe des pieds, le coach aveyronnais a réveillé la section football d’une longue léthargie avant de la mener sur les plus hautes marches.  CP
    Arrivé à l’Essec sur la pointe des pieds, le coach aveyronnais a réveillé la section football d’une longue léthargie avant de la mener sur les plus hautes marches. CP
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Aurélien Delbouis

Il a redonné au football universitaire ses lettres de noblesse. Formé au Creps, le natif de Rieupeyroux est à la tête de la section foot de l’Essec qui, comme Hec, modèle l’élite de demain.

Le football a toujours son fil rouge. Et presque cinquante ans après ses premiers pas sur le pré, reconnaissons qu’il le lui rend bien. Plus gros palmarès du sport universitaire, Jean-Michel Bessière n’est pourtant pas du genre à s’attarder sur un bilan plutôt élogieux.

Directeur de la section football de l’Essec depuis 1986, le natif de Rieupeyroux pourrait pourtant ouvrir un musée avec tous ses trophées. Treize titres universitaires Île de France, deux titres de champions de France en 2003 et 2009, finaliste en 2011, deux coupes de France et deux titres supplémentaires en salle…

En une trentaine d’années, le tacticien aveyronnais a hissé le club de la capitale sur les sommets. "Une véritable fierté" pour Jean-Michel qui a su réveiller la belle endormie. "Au départ, le rugby et l’aviron étaient les sports universitaires par excellence. Le foot arrivait très loin derrière. Mais tout s’est inversé. Le foot a maintenant pris le leadership."

Avec des résultats à faire pâlir d’envie la plupart de ses pairs, Jean-Michel Bessière s’est tout naturellement vu confier les rênes de la sélection universitaire française. "Ça n’a pas duré très longtemps, tempère Jean-Michel. C’était en 2008, il n’y avait aucune compétition cette année-là. On avait quand même battu la Chine en amical à Saint-Etienne (4-1) avant de s’incliner à Wembley face à l’Angleterre (1-0)."

"Avec l'accent"

Fin psychologue, lui dont les diplômes lui permettraient d’intégrer sans plus d’effort le staff d’un club professionnel, a aussi pu compter sur l’engagement total de ses joueurs. "J’ai toujours été étonné de voir ça. Le foot n’a jamais été une finalité pour un étudiant de l’Essec mais ces mecs ont cravaché pour être là. Ils ont un mental exceptionnel."

La tête bien faite, "l’élite financière de demain" maîtriserait donc aussi le passement de jambes ? "Les choses, là encore, ont bien évolué. Au départ, le niveau n’était pas terrible. J’en parle d’autant plus sereinement que plus jeune, je n’étais pas non plus un aigle, plaisante le technicien. Mais aujourd’hui, pas mal d’élèves arrivent avec un bon bagage technique. Certains sortent de centres de formation. C’est du niveau CFA 2 !"

Si à l’heure du Covid, les cinq entraînements hebdomadaires sont de l’histoire ancienne, Jean-Michel ne compte pas pour autant remiser son survet au vestiaire. "J’ai 66 ans, mais la passion me tient. Pourquoi arrêter ?"

Et si, comme il le répète "avec l’accent", il garde toujours "l’Aveyron dans la tête", le natif de Rieupeyroux compte bien jouer les prolongations à fond.

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