Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : le planning des réservations de vaccination est complet

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  • Une seule dose pour ceux qui ont été malades. "C’est cohérent", pour le docteur Hugues Debilly.
    Une seule dose pour ceux qui ont été malades. "C’est cohérent", pour le docteur Hugues Debilly. DDM
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Le médecin Hugues Debilly, explique l’organisation de la campagne vaccinale. Les médecins de ville pourraient jouer un rôle la semaine prochaine.

Depuis mi-janvier, la vaccination est un travail de dentellière. "On est à quelques flacons près sur l’ensemble de l’Aveyron", prévient le médecin Hugues Debilly, coordinateur de la campagne vaccinale sur le Villefranchois. Réception des doses et prises de rendez-vous doivent être parfaitement synchronisées afin d’honorer toutes les injections prévues. Et notamment, celles pour la deuxième dose, qui doivent intervenir dans un délai de 21 à 28 jours après la première injection. "Mais à l’heure où nous parlons, tout le monde est assuré d’avoir sa deuxième injection", se veut rassurant Hugues Debilly.

À ce jour, le planning est complet jusqu’au 28 février. Et ce malgré l’accroissement du nombre de vaccinations quotidiennes avec l’arrivée du vaccin Moderna, depuis le 10 février. "Nous sommes passés de 60 injections par jour à 110-120", précise le médecin, qui officie au sein du cabinet médical de Villeneuve d’Aveyron.

Arrivée du vaccin AstraZeneca

À Villefranche-de-Rouergue, la campagne a commencé par le vaccin Pfizer-BioNTech le 15 janvier pour les professionnels de santé et le 18 janvier pour le grand public, mais seulement les personnes âgées de plus de 75ans, ou celles répondant à la liste restreinte établie par le ministère de la Santé (voir encadré). Tout se déroule à la salle des fêtes Treize-Pierre, transformée en centre de vaccination. Le 16 février, 1 574 injections ont été pratiquées.

À partir du 25 février, un troisième vaccin fera son apparition. L’AstraZeneca sera transmis aux médecins de ville volontaires. Ils pourront vacciner les patients âgés de 50 à 64 ans inclus atteints de comorbidités. Pourquoi cette restriction ?

Ce vaccin serait un peu moins efficace. "Selon les chiffres communiqués par les fabricants, précise le médecin Hugues Debilly, il réduirait les risques de développer la maladie de 67 %, contre 94 % pour les deux autres vaccins. De plus, ce vaccin a peu été testé sur les personnes de plus de 65 ans." Le déploiement de ce vaccin va être très progressif. Chaque médecin ne disposera que de dix doses la semaine du 22 février. Et 20 à 30 doses, la première semaine de mars.

Prendre rendez-vous sans internet est compliqué

L’essentiel de la vaccination continue à se concentrer donc à Treize Pierre. "Notre problème en ce moment c’est de permettre à nos patients d’accéder aux rendez-vous, remarque Hugues Debilly. Nous avons une liste d’attente de personnes de plus de 75 ans à vacciner en priorité, mais qui n’ont pas internet. Aujourd’hui cela prend une minute de prendre un rendez-vous derrière son écran. Des personnes d’autres départements leur passent devant." Un changement dans la politique de vaccination pourrait désengorger les listes d’atteinte. La Haute Autorité de Santé a publié un avis le 12 février conseillant une seule dose pour les personnes ayant déjà été malade du Covid-19. "Cela paraît cohérent, approuve le médecin Hugues Debilly. Cette seule injection, trois à six mois après un Covid, est à considérer comme un rappel, qui maintiendra à moyen ou long terme et à son meilleur niveau, l’immunité déjà acquise lors de la maladie."

Une solution qui peut permettre d’économiser du temps et de l’argent, à étudier.

La vaccination réservée aux personnes prioritaires

Même si des personnes de moins de 75 ans ont reçu un courrier de l’assurance maladie leur indiquant que la vaccination les concernerait "bientôt", il ne faut pas prendre ce message comme une invitation à prendre rendez-vous. Pour l’heure, seules les personnes de plus de 75 ans peuvent se faire vacciner. Si on a moins de l’âge requis, il faut figurer dans la liste suivante : les personnes atteintes de cancers et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie, les personnes atteintes de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés, les transplantés d’organes solides, les transplantés par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, ceux atteints de poly-pathologies chroniques et présentant au moins deux insuffisances d’organes, les personnes atteintes de certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection (liste établie par le COS et les filières de santé maladies rares, et enfin les malades de la trisomie 21.

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