Espalion : Nicolas Ullern, la joie d’être homme-orchestre

  • Nicolas dans son home studio, au pied du château de Calmont, compose la musique du film de Thierry Noguéro.
    Nicolas dans son home studio, au pied du château de Calmont, compose la musique du film de Thierry Noguéro. OC
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Olivier Courtil

Animateur de mariages, marchés, chef de chœur, il met à profit l’hiver pour mettre en musique un projet de film.

Nicolas Ullern est discret, il avance dans l’ombre. Masqué, pourrait-on écrire en cette période. Cela fait pourtant plus de vingt ans que ce touche-à-tout est partout. C’est la famille Bonnet qui lui a donné la clé de sol pour s’ouvrir les portes de la musique et même trouver sa voie. "Je n’ai jamais su quoi faire de la vie", glisse-t-il.

Il a appris à chanter auprès de Claire Bonnet et joué avec le Big Band de Fred Bonnet. Formé à la batterie à l’âge de 14 ans, il s’est mis à toucher à tous les instruments, notamment à vent (saxo et trompette) pour vivre de sa passion. Sans étiquette, sans prétention, sans genre de prédilection.

De la chorale au blues

Mariages et marchés le long de la vallée du Lot en été, chef de chœur de la chorale "La clé des champs" à Sébazac, batteur au sein du groupe de blues "Juniper’Blues Band" toute l’année, il met à profit la parenthèse culturelle forcée pour composer la musique du premier film de Thierry Noguéro (autre homme multitâche domicilié à St-Chély d’Aubrac) qui adapte son livre "Compostelle, et après ?" Si le tournage n’a pas commencé, l’œuvre musicale est quasiment achevée ! "C’est un défi et quand je commence un projet, j’y vais à fond." Comme lorsqu’il prenait la route pour animer les bals avec l’accordéoniste Yannick Luche et Bénédicte Grimal auparavant. "C’est le concert avec l’accordéoniste Marcel Azzola en 2000 qui a lancé ma carrière", rappelle Nicolas.

De l’accordéon, du musette à la variété, en passant aujourd’hui par le blues et la chorale, l’Espalionnais âgé de 38 ans, autoentrepreneur depuis dix ans, ne s’interdit rien. Il vit "toutes ces expériences" comme une chance. Entre-temps, il a joué dans un groupe pop et chanté avec Rose Sophie alias Karine Ullern qui fut son épouse, tout aussi discrète que lui.

Œuvrant dans une enseigne le matin, il dispose du reste de la journée pour respirer la musique et préparer la reprise culturelle. Il répète avec son groupe de blues chaque samedi après-midi, part jouer dans les bois pour s’offrir un autre bol de respiration, et espère reprendre une activité normale avec les beaux jours. Conscient que sa voix marquée chanson française ne correspond (hélas) pas à l’air du temps, il aime multiplier les duos et surtout refuse de se prendre au sérieux. À l’image de sa vidéo postée sur les réseaux sociaux comme un hymne à la fouace. Une bonne mise en bouche avant la réouverture du chemin de la culture.

Contact au 05 65 66 34 49 pour tout type d’événements.

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