Pourquoi l’Aveyron résiste mieux qu’ailleurs au coronavirus

  • Le taux d’incidence (le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants), ne cesse de baisser.
    Le taux d’incidence (le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants), ne cesse de baisser. Illustration J.-A.T.
Publié le
Guilhem Richaud

Le département enregistre une baisse durable du taux d’incidence et un retrait des hospitalisations.

Les indicateurs sont positifs. Alors que la crise sanitaire a commencé depuis un an déjà en France, la situation liée à la pandémie de Coronavirus n’est pas réglée. Mais il y a quelques signes d’espoir. Mercredi midi, Gabriel Attal a annoncé espérer "un retour à la vie normale" dans le courant du mois d’avril, avec potentiellement, la réouverture des restaurants et des lieux de culture.

En milieu de semaine, l’ARS Occitanie a également fait un point sur les indicateurs de l’épidémie qui, contrairement à d’autres régions de France, sont plutôt bons. En effet, la situation semble maîtrisée avec un taux d’incidence moyen de 150 pour 100 000 habitants contre 225 début février. En la matière, le département de l’Aveyron fait même partie des très bons élèves, avec un taux en dessous des 80. Si le seuil d’alerte est fixé à 50, l’Aveyron arrive dans des chiffres qui n’ont plus été atteints depuis la fin de l’été 2020.

La vaccination a pris

Le nombre de patients hospitalisés dans les hôpitaux aveyronnais est aussi en diminution. Avec 88 personnes prises en charge pour une infection au Covid, le chiffre reste élevé, mais est désormais durablement en dessous des 100, ce qui permet aux services hospitaliers de ne pas être sous l’eau. Le nombre de réanimations (6 actuellement) est aussi très stable depuis plusieurs semaines.

Ces bons chiffres en Aveyron s’expliquent par plusieurs facteurs. Le premier est l’avancée de la campagne de vaccination. Plus de 25 000 doses ont été administrées, avec plus de 6 000 patients ayant reçu les deux doses. L’écart entre ces deux chiffres ne va cesser de se réduire dans les prochaines semaines avec l’administration des deuxièmes doses.

De façon empirique, le déploiement toujours plus important du vaccin semble démontrer son efficacité. En effet, toujours selon l’ARS Occitanie, le taux d’incidence chez le plus de 75 ans, les premiers concernés est en diminution de 27 % depuis la mi-février, quand ceux des 30-45 ans et des 45-65 ans sont en augmentation de 3 %. Pour les plus de 65 ans, eux aussi en partie concernés par la vaccination, le taux diminue là encore fortement (-13 %). L’Aveyron a une population âgée éligible à la vaccination. Celle-ci semble avoir adhéré à la campagne et s’être plutôt bien protégée. Du coup, le nombre de malades diminue.

Le variant peu repéré

Mais le département bénéficie aussi d’un second facteur favorable, à l’inverse d’ailleurs de la Région Occitanie. En effet, le variant anglais semble avoir du mal à s’installer en Aveyron. Selon l’ARS, 61 % des cas en région sont liés à ce variant, plus contagieux que la souche initiale. Un taux supérieur à la moyenne nationale (58 %). En Aveyron, selon les données arrêtées au 24 février, moins de 10 % des cas sont liés à la souche britannique.

Cela s’explique en partie par la faible densité de population, qui réduit les risques de contagion par rapport aux zones urbaines. Reste à savoir si ce chiffre, qui date d’il y a dix jours évoluera avec les données qui remonteront après les retours de vacances.

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