Anglars-Saint-Félix. Ces lieux-dits aux noms surprenants
Le nom donné à un hameau à sa création avait souvent rapport avec son environnement immédiat : par exemple "Le Bouyssou" (buisson en occitan), "Le Tronc" (terre qui servait à la construction). Parfois le nom avait un rapport avec le premier habitant du lieu : le Moulin de Jantou (le moulin de Jean), Crouzel (nom du premier propriétaire).
Mais ce qui peut étonner, c’est de trouver juste à côté de Saint-Félix "l’Évêché" et "la Paperie", il n’y a pourtant jamais eu de pape ni d’évêque dans ces lieux-là. Revenons un peu en arrière pour élucider ce mystère. La première bâtisse bâtie à l’Évêché l’a été par un dénommé Couffin en 1875.
À cette époque, le curé de Saint-Félix chantait fort, et lors des offices, ce Couffin était chantre et chantait lui aussi très fort, si bien qu’on l’appelait l’évêque. Celui qui a bâti à la Paperie à la même époque était lui aussi chantre à l’église et a donc hérité du surnom de pape. C’était à une période de forte croissance démographique, en particulier à Saint-Félix, où entre 1800 et 1856 la paroisse est passée de 343 à 578 habitants (celle d’Anglars de 513 à 731).
Cette progression s’explique en partie par la dislocation du domaine de l’abbaye de Bonnecombe qui a été confisqué à la Révolution et vendu à un dénommé de La Grange, lequel, après des déboires financiers, a tout revendu en 1833 et 1862 en petits lots (donc de nouvelles fermes), mais aussi par l’installation dès 1830 de plusieurs fours à chaux (dans un premier temps pour la compagnie des forges de Decazeville et ensuite pour la chaux agricole qui a permis de défricher la partie Ségala de la commune).
À deux kilomètres de l’Évêché, on trouve un autre lieu-dit baptisé "Saint-Pierre", était-ce pour rester dans le même ton ? Tout ce que l’on sait, c’est que le premier habitant de la famille Vernhes s’appelait Pierre.
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