Repositionner des médicaments : innover avec de l’ancien

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    Repositionner des médicaments : innover avec de l’ancien
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Destination Santé

En cette période de pandémie, la question s’est posée (et se pose encore) sur l’utilisation de médicaments déjà existants pour lutter contre la Covid-19. Détourner une molécule de son indication initiale, c’est ce que l’on appelle un "repositionnement de médicament".

Une molécule ne possède en général pas qu’une seule cible cellulaire dans le corps humain. Il est donc possible qu’une molécule évaluée pour une maladie donnée puisse être efficace pour une autre. C’est ça, le " repositionnement de médicament ".

Reprenons depuis le début. Au cours d’un essai clinique, une molécule est testée dans le cadre d’une pathologie donnée. Les scientifiques évaluent son innocuité, sa toxicité, les potentiels effets indésirables… Dans le cadre d’un repositionnement,  on teste ce même médicament pour une maladie différente. " Cette stratégie consiste donc à trouver une nouvelle indication thérapeutique, soit pour des médicaments dont le développement avait été interrompu faute d’efficacité, mais dont on connaît déjà l’innocuité, soit pour des médicaments ayant déjà été approuvés pour le traitement d’une maladie donnée ", explique sur son site la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau.

Pourquoi repositionner un médicament ?

Le fait d’utiliser un médicament déjà existant présente de nombreux avantages. En effet, le repositionnement permet de réduire le délai de développement. Mais aussi les coûts qu’impliquent les essais cliniques. La mise à disposition d’un traitement s’en trouve donc accélérée.

A noter : L’actualité a conduit à des tentatives récentes de repositionnement portant sur l’hydroxychloroquine (utilisée initialement dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde), le remdesivir (utilisé contre le virus Ebola) ou encore l’ivermectine, un traitement parasitaire utilisé notamment contre la gale.

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