Extinction des feux dans six quartiers de Rodez

De plus en plus de communes françaises ont recours à l’extinction de l’éclairage public au cœur de la nuit. Et force est de constater qu’elles ne s’en portent pas plus mal. Tout comme la biodiversité, qui retrouve ainsi un peu d’équilibre, et, in fine, le portefeuille de la collectivité qui, par ce biais-là, effectue des économies non négligeables.

Rodez s’apprête à rejoindre les plus de douze mille communes qui ont franchi ce cap. En optant toutefois pour une approche à la fois pédagogique et collective. La mise en place de ce dispositif va en effet passer par une phase d’expérimentation.

Dès le 25 mars et pour six mois, l’éclairage public sera ainsi éteint dans une partie des quartiers du 8-Mai-1945, de Saint-Félix, de Bourran, du centre-ville, de Cardaillac et de Gourgan. "Le choix de ces quartiers est représentatif de la diversité de l’habitat à Rodez" explique la première adjointe, Sarah Vidal. Pour qui il est important d’avoir le "retour des Ruthénois sur cette expérimentation". Une page internet, sur le site de la ville, sera d’ailleurs dédiée à ce sujet. Et les élus iront à la rencontre des habitants des 2 825 logements concernés.

Bien évidemment, un des aspects qui est abordé dans ce cadre-là est celui de la sécurité. "Il y a de la pédagogie à faire, notamment auprès des 400 commerces concernés. Notre souhait est d’évoluer dans un cercle vertueux, de les accompagner dans le dispositif légal déjà en place", complète l’élue Monique Herment-Bultel. De même, des panneaux signaleront à l’entrée des zones concernées la mise en place de ce dispositif.

Réfection du parc lumineux de la voirie

Cette démarche s’inscrit également dans la réfection globale du parc lumineux de la ville. "Sur 4 125 lampes, 2 173 leds sont désormais installées. La réfection globale dans trois ou quatre ans, car cela prend du temps, pour un coût global de près de deux millions d’euros" détaille Christophe Lauras, élu en charge des travaux de la ville.

L’installation de leds, tout comme l’extinction des feux, participe à la réduction de la facture énergétique de la collectivité. Cette expérimentation de six mois générera à elle seule une économie de 150,1 mWh, comme a pu le spécifier Mathilde Fau, en charge de la réduction d’énergie. Glissant que "depuis 2017, la facture pour le parc lumineux a été baissée de 35 %".

Au-delà de tout ça, ce dispositif, comme l’a souligné Christophe Lauras, s’inscrit "dans le combat essentiel que représente l’impératif écologique". L’extinction de l’éclairage public a un impact sur la biodiversité, le bilan carbone, la qualité du sommeil. Autant de raisons qui poussent à penser que cette expérimentation ne recueillera que des avis positifs !