Cabanès : Villelongue, magnifique témoignage de la résistance au temps qui passe

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  • C’est pendant qu’il était maire de Cabanès (1996-2014) que Jean Malgouyres a pris à bras-le-corps la restauration du site de Villelongue. Aujourd’hui, il a changé de tenue pour en assurer les visites guidées, avec le sourire.
    C’est pendant qu’il était maire de Cabanès (1996-2014) que Jean Malgouyres a pris à bras-le-corps la restauration du site de Villelongue. Aujourd’hui, il a changé de tenue pour en assurer les visites guidées, avec le sourire.
  • Lors des nombreuses journées d’étude organisées, les échanges entre historiens et amateurs de vieilles pierres sont constants et richestant le patrimoine cistercien est conséquent. Lors des nombreuses journées d’étude organisées, les échanges entre historiens et amateurs de vieilles pierres sont constants et richestant le patrimoine cistercien est conséquent.
    Lors des nombreuses journées d’étude organisées, les échanges entre historiens et amateurs de vieilles pierres sont constants et richestant le patrimoine cistercien est conséquent.
  • Ci-dessous, le bâtiment cistercien visible à Séveyrac, commune de Bozouls.Un peu partout à travers le département, à Sylvanès au Mas Andral, à Bonneval,ou à Galinières et à Pierrefiche, les traces laissées par les Cistercienssont encore bien présentes.
    Ci-dessous, le bâtiment cistercien visible à Séveyrac, commune de Bozouls.Un peu partout à travers le département, à Sylvanès au Mas Andral, à Bonneval,ou à Galinières et à Pierrefiche, les traces laissées par les Cistercienssont encore bien présentes.
  • Villelongue, magnifique témoignage de la résistance au temps qui passe Villelongue, magnifique témoignage de la résistance au temps qui passe
    Villelongue, magnifique témoignage de la résistance au temps qui passe
Publié le
Rui Dos Santos

C’est dans une boucle du Lézert, au confluent avec le Lieux, sur la commune de Cabanès, que se dressait le château seigneurial de Malemort, ensuite appelé Villelongue en raison de la forme du village qui s’étendait sur cette crête rocheuse. De ce château, il reste aujourd’hui une tour et quelques murs d’enceinte, envahis par une végétation luxuriante. à la très riche histoire médiévale de ce site fortifié, s’ajoute celle, plus récente, de son occupation par le Maquis Antoine lors de la Seconde Guerre mondiale. Sous l’impulsion de l’ancien maire, Jean Malgouyres, la chapelle a été restaurée et héberge un musée de la résistance qu’il fait d’ailleurs visiter avec passion. Suivez le guide.

"Il aime à regarder par la lucarne." Bon d’accord, mais encore ? Impossible d’en dire plus, le message est codé. C’est celui qu’utilisaient, en effet, les résistants du Maquis Antoine, en 1944, pour annoncer les parachutages, sur le plateau de Lucante, par les avions alliés, d’armes, de munitions et aussi de ravitaillements. Ce terrain approprié pour ces opérations se trouve sur la commune de Cabanès, près de Naucelle. Précisément à proximité du site de Villelongue, au confluent de deux cours d’eau : le Lézert et le Lieux.

Le Maquis Antoine doit son nom à son fondateur et chef, Antoine Pech. Originaire certes de Carmaux, il connaissait bien cette zone car il venait y pêcher régulièrement. Il a ainsi été choisi pour son isolement par celui qui faisait partie des groupes Veny commandés par le Colonel Vincent. Les demeures abandonnées ont servi de PC, de dortoirs et d’armurerie.

Le 6 juin 1944, Antoine a reçu l’ordre de grossir ses effectifs, passés de 20 à 300 hommes quelques jours plus tard. L’objectif principal de ce maquis était d’empêcher les Allemands de tirer profit des mines de charbon de Carmaux, qui alimentaient l’effort de guerre du Reich. Il a donc bénéficié de nombreux parachutages (500 containers environ) et a également procédé à des sabotages de routes et voies ferrées, tout en mettant en place diverses embuscades, avant de prendre part aux libérations de Carmaux et de Rodez.

Si les livres d’histoire n’en font pas état, la commune de Cabanès, elle, n’a pas oublié. Présidée par Camille Pech, le fils d’Antoine, l’association des Compagnons de Villelongue maintient le maquis en vie. Si le village peine à garder ses murs debout, si le château doit se contenter d’une salle voûtée et d’une tour qui défient les caprices du temps, il reste la chapelle. édifice du XIIe siècle, épargné par les incendies de 1790 car il renfermait une statue de saint Salvy et une piéta (visible aujourd’hui au musée Fenaille à Rodez), il est devenu un lieu dédié à la résistance, qui se visite. Longtemps dans son jus, perdant de son attrait pour les visiteurs, le site de Villelongue bénéficie désormais d’une présentation plus adaptée avec l’époque, plus ludique.

Ce "nouveau musée", inauguré le 25 septembre 2010, a été porté par Jean Malgouyres, alors maire de Cabanès (de 1996 à 2014). Le chef d’orchestre a certes rendu sa baguette mais il continue d’œuvrer en tant que guide... Avec la même passion !

Renseignements au 05 65 47 00 41.
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