Vaccination des 70-74 ans à Rodez : "J’espère retrouver une vie sociale"

Cette année, Reine a eu droit à un anniversaire un peu particulier. Là où certains se contentent de souffler des bougies, cette septuagénaire ruthénoise a reçu sa première dose de vaccin contre le Covid-19, hier, à l’hôpital de Rodez. "J’espère que cela pourra permettre de retrouver une vie sociale. Mais j’attends d’abord de recevoir la seconde dose", commente-t-elle.

Si cette Aveyronnaise a pu présenter son bras à une infirmière, c’est parce que la vaccination est ouverte aux personnes de 70 ans et plus depuis samedi. Une étape supplémentaire, alors que précédemment les piqûres étaient réservées aux plus de 75 ans, aux personnes présentant des comorbidités, aux résidents en Ehpad ainsi qu’aux professionnels de santé.

"Nous avons appris la semaine dernière que nous allions pouvoir nous faire vacciner", complète Jean, l’époux de Reine, qui a lui aussi reçu sa première injection hier. "Nous n’avons pas du tout hésité", ajoute-t-il. À tel point que le couple a pris rendez-vous dès qu’il a su que c’était possible. " Nous avons appelé mardi dernier pour avoir un rendez-vous aujourd’hui (hier)." Soit un délai plus court qu’en pharmacie. "Nous étions inscrits précédemment, mais il y avait une liste bien plus longue devant nous", assure l’intéressé.

"Venir le plus vite possible"

D’autres personnes de cette tranche d’âge se sont pressées dans les couloirs de Jacques-Puel, lundi, pour recevoir leur première dose. "Je souhaitais être vacciné le plus rapidement possible, témoigne Christian, 72 ans, juste avant de quitter la salle dédiée aux piqûres. Tout s’est très bien passé. J’espère maintenant qu’on pourra revenir à une vie un peu plus normale."

Alors que de nouvelles personnes sont autorisées à recevoir leur première dose, l’hôpital de Rodez vaccine entre "250 et 300 personnes par jour, sur une plage horaire allant de 9 h à 17 h", selon l’une des infirmières coordinatrices. Prochainement, les injections ne seront plus effectuées dans les locaux de Jacques-Puel, mais dans le centre de vaccination installé à l’Athyrium, à Onet-le-Château, qui doit entrer en fonction le 12 avril. La capacité pourrait alors être portée à plus de 5 000 piqûres par semaine.

De quoi permettre d’accélérer encore le rythme, alors que le gouvernement veut étendre la vaccination. Selon le ministère de la Santé, à partir de mi-avril, elle sera ouverte "aux personnes de 50 à 69 ans" et "aux professionnels issus des secteurs essentiels (sécurité, éducation, alimentaire)".

"Et il ne faut pas oublier que malgré l’ouverture à une nouvelle tranche d’âge, il y a encore beaucoup de personnes de plus de 75 ans qui ne sont pas encore vaccinées", rappelle une des infirmières coordinatrices de l’hôpital ruthénois. D’ailleurs, hier, parmi les patients, nombreux étaient ceux âgés de plus de 75 ans. "Je vais continuer à faire attention, assure ainsi Georges, du haut de ses 82 ans. Cela ira mieux quand tout le monde sera vacciné." Mais on l’a bien compris, ce n’est pas pour tout de suite…