Vincent Rabec aux petits soins de Karen Khachanov

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  • Vincent Rabec (à d.) s’occupe du tennisman russe Karen Khachanov. Vincent Rabec (à d.) s’occupe du tennisman russe Karen Khachanov.
    Vincent Rabec (à d.) s’occupe du tennisman russe Karen Khachanov. Repro CP
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Centre Presse

Kiné et préparateur physique du Russe Karen Khachanov (classé 23e à l’ATP) depuis fin 2019, Vincent Rabec est lié à l’Aveyron par sa femme et sa belle-famille, résidant dans le sud du département.

Du hockey au tennis en passant par le football et la course à pied, l’aventure de Vincent Rabec avec le sport de haut niveau dure depuis près de vingt ans. Le kiné a connu sa première expérience auprès de la Fédération française de hockey sur gazon, de 2003 à 2019. En parallèle, il a eu des vacations auprès des clubs de football de Croix de Savoie (2005-2007) puis de Tours (2007-2009), en National, auprès de l’Aveyronnais Max Marty. "Il venait de reprendre le projet. Nous avions d’ailleurs accédé à la L2 et nous affrontions Rodez cette année-là", raconte celui qui remettait sur pied les futurs internationaux Olivier Giroud et Laurent Koscielny.

Créateur d’Optimasport solutions à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, et évoluant au sein d’un pôle sport et santé pluridisciplinaire, Vincent Rabec a continué à se développer en rebondissant sur la préparation physique générale, puis plus spécifique dans le trail. "Chaque année, je continue de me former, il faut rester à la page et progresser", dit-il.

Son aventure avec l’équipe de France de hockey s’est achevée en 2019, après avoir vécu, l’année précédente, une qualification historique en quarts de finale des championnats du monde, en Inde. "Je suis resté quinze ans à la fédération de hockey. Nous avions battu l’Argentine, championne olympique en titre, devant plus de 10 000 spectateurs en Inde. C’était énorme, le hockey sur gazon est un sport très populaire dans ce pays", relate-t-il. Le préparateur a ensuite rebondi dans une nouvelle discipline, en intégrant, fin 2019, le staff du tennisman russe Karen Khachanov.

"Mon ami Gaëtan Olivier était le préparateur de Gaël Monfils durant trois saisons et l’histoire s’est arrêtée entre eux. Gaël et Karen ont le même agent. Comme il y a eu des changements dans sa vie personnelle, il avait besoin de quelqu’un pour alterner avec lui sur le circuit. C’est comme cela que ça s’est fait, nous avons débuté notre collaboration à Dubaï en décembre 2019", explique-t-il.

L’année suivante et l’épidémie de Covid-19 ont stoppé leur élan, avant une reprise à l’automne, dans la bulle sanitaire et sans spectateurs. "Les conditions nécessitent de s’adapter. Nous sommes limités à l’hôtel, la salle de fitness et le court, regrette-t-il. Il y a peu de soupapes de décompression pour les joueurs. Pour la plupart, c’est dur. Ils se nourrissent de cette ambiance, ce sont des show-man en plus d’être des athlètes, même si Karen n’est pas trop dans l’exubérance. Je pense que ça lui manque quand même."

"Gagner un titre du grand chelem avec Karen"

Vainqueur de Bercy en 2018, en battant Novak Djokovic en finale, Khachanov est un espoir de la discipline, déjà aux portes du top 20. "Il a encore une grosse marge de progression. Aujourd’hui, à part Nadal sur terre et Djokovic sur dur, tout le monde peut battre tout le monde. Il y a une densité énorme chez les hommes", témoigne l’homme à la double casquette kiné-préparateur, espérant de futures victoires, alors que s’ouvre la saison de terre battue cette semaine, avec le tournoi de Monte-Carlo. "Nous nous sommes préparés sur terre à Barcelone toute la semaine, avant de rejoindre Monte-Carlo, dit Vincent Rabec. Je me régale vraiment avec Karen. J’ai besoin que ça matche humainement, c’est la condition sine qua non quand tu passes quasiment 24 heures sur 24 ensemble. C’est un mec bien, respectueux."

En attendant de se rendre sur les mythiques courts de Wimbledon fin juin, l’Aveyronnais d’adoption se prend à rêver de titre. "Le rêve ultime, ce serait de gagner un titre du grand chelem avec Karen, lance-t-il. Je ne peux pas me plaindre, je vis des événements tops dans des endroits tops. Pour moi, le principal reste la relation avec le sportif et le projet défini ensemble avec toute l’équipe. Quel que soit le niveau des sportifs avec lesquels je collabore, j’ai besoin de ce feeling et d’être en accord avec mes valeurs."

Et lorsque le circuit international fait relâche, Vincent Rabec peut se ressourcer à Saint-Georges-de-Luzençon auprès de sa belle-famille. "C’est une région que j’adore", dit-il, où il peut continuer à exercer sa passion du sport, en prenant part aux Templiers ou au marathon des Causses.

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