Laure Arnal, de Roussennac au Ghana, une histoire de sport et de passion

Une passion qui ne la quitte plus. Depuis sa première mission humanitaire au Ghana en février 2019, Laure Arnal garde un petit bout du pays et des gens qu’elle y a croisé dans son cœur. Quelques mois après cette rencontre avec l’inconnu, la jeune femme originaire de Roussennac a créé l’association Rural Soccer Ghana (football rural), du même nom que l’association ghanéenne avec laquelle elle a travaillé sur place, à Tamale, dans le nord du pays. Gérée par Lukman Kadiri, la structure œuvre pour les enfants à travers le sport, et notamment le football. "Ils nous attendent les bras ouverts. Ils sont très intéressés de recevoir du monde", assure-t-elle. Laure Arnal est ensuite retournée au Ghana en octobre 2020. C’est durant cette deuxième mission, qu’elle a faite de manière indépendante contrairement à la première, que la professeure des écoles a eu l’idée de lancer une collecte de tenues et de matériel de sport.

"Les enfants du club de Foot Vallon étaient très motivés pour récolter des dons dans leur entourage", se réjouit la jeune femme. Ainsi, ce sont plusieurs cartons de crampons, de ballons, de maillots, de baskets et de shorts qui attendent de pouvoir faire le bonheur des petits Ghanéens. "Le départ de la mission est prévu pour le mois de juillet, j’attends de voir comment vont évoluer les restrictions de voyage", précise Laure Arnal, qui a déjà trouvé une personne pour l’accompagner cet été, tandis que trois autres sont très intéressées.

"Donner est mieux que recevoir"

"J’ai vraiment eu du mal à trouver un voyage humanitaire adapté à ce que je voulais faire et à mon budget, confie-t-elle. C’est pour ça que j’ai créé l’association : rendre les missions plus accessibles." Une histoire de partage, du début à la fin du projet. "Le but est qu’après cette mission, des volontaires puissent partir au Ghana sans moi pour partager la vie des enfants pendant deux semaines, à travers le Rural Soccer Ghana." Sur place, les volontaires comme Laure prennent pleinement part dans le quotidien et la culture des habitants. Plus particulièrement dans celui des jeunes Ghanéens, notamment lors des rencontres sportives organisées toutes les fins d’après-midi par l’association. "L’aspect éducationnel est très important. Parmi les deux équipes de l’association, la plus ancienne, encadrée depuis des années, a vu se créer une cohésion entre ses membres. Les jeunes sont très à l’écoute des règles", explique la jeune femme.

L’expérience semble plaire. "Depuis mon deuxième voyage, plusieurs villages voisins ont demandé à Lukman de rejoindre l’association. Alors ce serait chouette que plusieurs volontaires puissent intervenir auprès des équipes. Les enfants ne demandent qu’à jouer." Et ce ne sont pas les seuls enfants à prendre part au projet. Tout au long de l’année, Laure Arnal fait participer au maximum ses CE2 dans des échanges et une découverte du Ghana. Un partage d’expérience qu’elle pratique à chaque voyage là-bas. "Il y a une citation traduite de l’anglais que j’aime beaucoup : "Donner est mieux que recevoir". En leur donnant simplement un peu de notre temps, de notre énergie, eux nous donnent encore plus", sourit-elle.