Villefranche-de-Rouergue : une charte et des conventions pour redynamiser le coeur de ville

L’un des projets phare de la nouvelle municipalité consiste à redynamiser le cœur de ville. Lors du dernier conseil municipal, la semaine dernière, les élus ont voté plusieurs délibérations dans ce sens. La première d’entre elles concerne une meilleure coordination avec la Caisse d’allocations familiales (Caf) de l’Aveyron. La Ville, par une convention avec la Caf, va pouvoir intervenir en cas de signalement d’indécence d’un logement. Ce dispositif a pour vocation de lutter contre l’habitat indigne. "On serait habilité à faire une visite pour voir si le logement est bien décent et qu’il peut donc être loué, précise Jean-Michel Bouyssié, adjoint au maire. Cela pourrait représenter de 10 à 15 cas par an d’après ce que dit la Caf habituée à la gestion de ces situations."

Autre partenariat avec la Caf, la Ville va échanger des données avec elle dans le cadre de l’instauration du dispositif du permis de louer. "Nous sommes à 111 permis de louer qui ont été délivrés. 39 en 2020 et 72 en 2021. Je vous rappelle aussi que ce permis de louer concerne exclusivement la vacance de logements déclarés par les bailleurs et que donc c’est sur la base de la déclaration des bailleurs. On veut élargir ce dispositif en croisant nos fichiers avec la Caf pour voir si un oubli n’existe pas. Ou si quelqu’un souhaite passer à travers les mailles du filet."

Une charte de qualité

Pour s’assurer d’une meilleure qualité de logement dans le cœur de ville et pour valoriser le patrimoine, une charte municipale définit également les nouvelles normes pour la création de logements en bastide. "On veut créer une offre nouvelle et attractive de logements et notamment des T3 et T4 avec des ouvertures, comme des balcons et des terrasses, si possible des jardins privatifs, poursuit Jean-Michel Bouyssié. Notre but est de mettre des familles et des actifs en centre-ville. Nous avons cette charte pour cela. L’opération doit concerner à minima un immeuble entier. Les T3 et T4 doivent représenter 50 % au moins des appartements construits. Pas plus de deux T1 ou studios dans les projets. Il faut bien entendu le respect des éléments architecturaux. Enfin, les rez-de-chaussée ne doivent pas être utilisés pour des logements mais plutôt pour des commerces ou de la mixité d’activité."

Les outils pour aider à la redynamisation du cœur de ville se mettent donc petit à petit en place. À voir comment ils seront utilisés dans les années à venir.