Camille Bodot arpente l'Aveyron pour échanger autour du vautour

Recueillir des informations, informer sur le comportement des vautours, Camille Bodot n’a pas de trop avec trois mois, jusqu’à fin juillet, pour partir à la rencontre des éleveurs sur la problématique dite sensible des vautours. Une mission portée par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) des Grands Causses qui pourrait se poursuivre sous une autre bannière. Histoire d’afficher davantage de "neutralité" et de montrer pattes blanches, en somme. En attendant, ce jeune salarié agricole et naturaliste tient à montrer que cela n’est pas antinomique. "Je souhaite tisser le lien. Je rencontre ceux qui le souhaitent sur l’ensemble du département, je les écoute, nous échangeons, si besoin, je réponds à leurs interrogations", résume-t-il. Cette mission étant une première, sans doute nationale, "il y a beaucoup à faire", dit-il en ce sens. Et lui apprend aussi beaucoup en retour. Venir sur le terrain, créer du lien, sans doute trop longtemps délaissé, cette mission a déjà le mérite d’exister. "Cette mission est pour les éleveurs", insiste bien Camille Bodot qui, d’ailleurs, ne souhaite pas se mettre en avant par le biais d’une photo.

Camille Bodot se déplace en priorité où une interaction a eu lieu entre vautours et troupeau.

Il s’accompagne notamment de l’étude réalisée pendant sept ans sur les Grands Causses au cours duquel il y a eu 82 expertises vétérinaires. Cette évaluation indique qu’aucun cas d’intervention de vautours menant à la mort d’animaux en bonne santé n’a été relevé.

Pour informer, signaler une intervention de vautours, déclarer un cadavre, il faut contacter l’Office français de la biodiversité : sd12@ofb.fr