Dourdou se développe le cœur ouvert

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  • De gauche à droite : Charles Ruiz (entraîneur-adjoint), André Dalmon (coordinateur)  et Bertrand Cayzac (entraîneur).
    De gauche à droite : Charles Ruiz (entraîneur-adjoint), André Dalmon (coordinateur) et Bertrand Cayzac (entraîneur). CP
Publié le , mis à jour
Centre Presse

Le club situé entre le vallon de Marcillac et Conques est en plein développement. En témoigne la création d’une école de foot indépendante dès cet été (portes ouvertes ce samedi et le 3 juillet). L’intégration est aussi au cœur du projet depuis quelques mois, en insérant à la vie locale et associative des mineurs non accompagnés résidant au foyer de Sénergues.

Jusqu’ici, trois équipes seniors et une de vétérans représentaient les couleurs de l’US Dourdou, entente entre les villages de Nauviale et Saint-Cyprien-sur-Dourdou, toutefois sans école de foot officielle. Une convention existant avec le club voisin de Foot Vallon pour celle-ci.

"Un enfant habitant à Lunel ou à Sénergues était obligé de se déplacer à Marcillac pour pratiquer. Cela s’avérait compliqué pour certains parents et de ce fait, l’enfant ne pouvait pas ou peu pratiquer", témoigne Charles Ruiz, l’un des deux entraîneurs de l’équipe fanion à l’origine du projet. Avec son acolyte Bertrand Cayzac, ils ont donc décidé de prendre les choses en main et de porter l’idée et sa concrétisation.

Cayzac : "Le football doit servir à l’enfant pour se construire"

Les catégories U7-U9-U11 seront bien représentées sur les bords du Dourdou dès le début de saison prochaine. L’idée ne s’arrêtant pas au football, mais allant bien plus loin. "Ce n’est pas l’enfant qui doit servir au football, c’est le football qui doit servir à l’enfant pour se construire. À partir de la pratique, nous voulons aider l’enfant à être autonome, responsable. C’est l’éducation avant le sport ", argumente l’ancien défenseur de la JSBA et de Millau, Cayzac. Rejoint par Ruiz : "Le but est de donner l’accès au plus grand nombre sur le territoire. Nous ferons aussi appel à des parents référents qui viendront pour des activités en rapport avec leurs compétences hors foot ; tout le monde doit se sentir concernés. " Les deux compères ont vu juste. Certains joueurs seniors ayant déjà fait part de leur envie de donner un coup de main à ce projet en s’investissant. En supplément, une personne en service civique va amener sa patte au développement de cette nouvelle entité, sans oublier l’arrivée d’un nouveau site internet.

L’US Dourdou accueille, aide et intègre

Le mot "intégration" n’est en rien galvaudé par les locaux. En dehors de la création de l’école de foot, les joueurs et dirigeants de l’association œuvrent au quotidien dans l’insertion des jeunes mineurs non accompagnés issus de pays africains et résidant au foyer de Sénergues. Ils sont entre six et huit selon les semaines à participer aux séances d’entraînements du club. Et encore une fois, il n’y a pas que le sport : tous les lundis, les jeunes ont droit à 1 h 30 de cours de français pour apprendre la langue ; mais aussi les règles, le respect et la citoyenneté. "Notre but est de les aider à s’intégrer au mieux. Ils doivent sortir de leur zone de confort, s’investir. Nous ne faisons pas que les accueillir pour le football, on les éduque, on les aide", lâche le coach Cayzac. Ces jeunes le leur rendent bien à voir leur sourire. "Ils veulent rester ici, ils se sont bien intégrés et bossent chez des artisans du coin, certains sont en apprentissage. Les entendre vouloir rester car ils s’y sentent bien est notre plus belle récompense ", rajoute l’adjoint Ruiz. Rappelant un des jeunes sur le départ à ses devoirs : " Tu n’oublies pas de dire "merci" à Bernard quand il te dépose, attention ! "

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