La brasserie Piadine, la "dolce vita" à deux pas des Halles à Paris

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  • La brasserie Piadine, 20 rue Saint-Denis à Paris, est la propriété de Jean-Marc Fabre depuis septembre 2019, mais c’est sa fille Camille qui l’a imaginée.	Rui Dos Santos
    La brasserie Piadine, 20 rue Saint-Denis à Paris, est la propriété de Jean-Marc Fabre depuis septembre 2019, mais c’est sa fille Camille qui l’a imaginée. Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Jean-Marc Fabre est à la tête de cet établissement, dans le 1er arrondissement, depuis septembre 2019, que sa fille Camille a totalement pensé.

Il aurait pu partager la vedette avec Lino Ventura dans "Touchez pas au grisbi" de Jacques Becker, "Le gorille vous salue bien" de Bernard Borderie, "Ces dames préfèrent le mambo" du même réalisateur, "Le clan des Siciliens" d’Henri Verneuil, "Le silencieux" de Claude Pinoteau, ou encore "L’Emmerdeur" d’Edouard Molinaro. Autant de films dont les titres lui collent parfaitement à la peau...

Jean-Marc Fabre est ainsi un personnage qui, paradoxalement, occupe le haut de l’affiche mais qui n’aime pas être sous les feux des projecteurs. Du coup, impossible de l’avoir en photo devant sa brasserie. Et, un conseil d’ami, ce n’est pas la peine d’insister. Le message est clair : "Prenez ma fille. Ce sera de toute façon plus agréable pour l’œil !".

Le décor est planté. âgée de 33 ans depuis le 29 février, Camille Fabre n’est toutefois pas étrangère au projet familial puisque, quand elle est rentrée du Népal en septembre 2019, où elle s’était installée dans un temple boudhiste, après avoir goûté à la Pologne, à la Thaïlande, à l’Australie et au Portugal, afin de fructifier des études d’économie et de gestion à La Sorbonne à Paris, son père lui a lancé un défi : "Monte moi un restaurant !".

Elle a donc donné vie à Piadine, au 20 rue Saint-Denis, tout près des Halles, dans le 1er arrondissement de Paris. Idéalement placé, dans un quartier très animé, très fréquenté, où se croisent des habitants, des salariés des bureaux voisins, des touristes, ce café-restaurant porte le nom de la piadina, cette spécialité italienne originaire de la région émilie-Romagne, un feuillet à base de farine de froment, de saindoux ou d’huile d’olive, de sel et d’eau, mais revisitée avec des recettes du monde.

Les clients installés, soit en salle (30 sièges), soit en terrasse (une centaine de places actuellement avec l’autorisation exceptionnelle d’extension), peuvent également découvrir des tapas, des salades, des gâteaux "faits maison".

Né en 1961, excellent millésime pour les cuvées françaises (c’est son explication pour sa passion pour les bons vins !) dans le... 12e arrondissement de Paris (ça ne s’invente pas !), de parents montés à la capitale pour travailler (sa mère en tant qu’infirmière, son père chez Taffanel), Jean-Marc Fabre n’en est pas à sa première expérience.

Celui qui se qualifie volontiers de "marginal" mais aussi de "100% aveyronnais", avec des origines maternelles à Saint-Geniez et paternelles à Rulhe, a monté des affaires très jeune : "C’est bien simple, je n’ai jamais eu de patron de ma vie".

Son plus beau souvenir reste sans conteste une initiative qui a vu le jour en 1988 après un voyage avec un pote à Dijon. Au retour de Bourgogne, il a ainsi ouvert La Jamaïque, place de la Catalogne au cœur du 14e arrondissement, une rhumerie dont les chiffres donnaient mal à la tête : 200 m2, 200 cocktails, 40 employés... "On en parlait dans tout Paris !", se souvient-il ému. L’aventure a duré quinze ans. Il continue de descendre régulièrement en Aveyron, ne serait-ce que pour rendre visite à sa maman, âgée de 88 ans et qui vit à Rodez.

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