Millau en Jazz poursuit son festival

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  • Juste avant la pluie, mardi soir, le conservatoire a pu interpréter une bonne partie de son répertoire.
    Juste avant la pluie, mardi soir, le conservatoire a pu interpréter une bonne partie de son répertoire. l. C.
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cyril calsina

À mi-parcours, et avant les clous des spectacles, retour avec l’administrateur.

Qu’il est bon d’avoir 30 ans. À peine le temps de laisser derrière soi des nuits inconscientes que la maturité est là. Enfin, ça, c’était avant. Avant le Covid-19 en tout cas. Et ce n’est pas Millau en Jazz qui dira le contraire avec, en guise de cadeau, pour souffler sur sa troisième décennie, un pass sanitaire en plein dans son festival, sinon dans sa figure. C’est résigné que Philippe Fayret, administrateur, défait le bolduc empoisonné. Mardi, à mi-parcours du festival, il soupire : "Jusque-là, tout va bien. Pour marquer les 30 ans, samedi, on a fait le plein. Les gens étaient enchantés, ravis. C’était vraiment les retrouvailles. Dimanche, à Nant, c’était pareil, on a fidélisé un public qui a bien répondu présent. Lundi, ça a été un peu compliqué avec la pluie. On a dû arrêter le concert des élèves du conservatoire de l’Aveyron et celui du Trio Barolo a débuté avec une petite demi-heure de retard. Après, on a fait le ciné, c’était une première et une belle expérience. On devait être à trois cents personnes."

Le passionné se remémore aussi Mademoiselle Orchestra, place des Consuls, ou la compagnie Fusible, sur la place Peyrot. "À chaque fois, cela a fonctionné plus que ce qu’on l’avait pensé. On s’est fait un peu déborder. Trois cents chaises n’étaient pas suffisantes." Mardi, la placette de Saint-Georges-de-Luzençon a applaudi Mediterranean Quartet. Du coup, "On a dépassé les 2 000 spectateurs, ce qui est de bon augure". Et maintenant ? Hier, mercredi, jour des enfants, des ateliers avec des dessinateurs, musiciens… étaient réservés à quelque cinquante jeunes inscrits des centres sociaux de Millau.

Le soir, Winner team officiera. Dès ce jeudi, le festival rentre dans le dur. Quatre concerts par soir avec un en centre-ville et trois dans les jardins du château de Sambucy seront donnés jusqu’à samedi. "La contrainte du pass sanitaire sera là. La seule bonne nouvelle qui nous allège un peu, c’est qu’un test antigénique peut passer autant qu’un PCR ou une vaccination totale. Les bénévoles vont faire du mieux qu’ils peuvent. On va mettre une équipe de huit personnes qui va se relayer entre 18 h 30 et 22 h 30 pour contrôler. On a évoqué l’idée de faire mettre en place une tente pour y proposer des tests antigéniques mais, à cette heure, c’est encore dans les tuyaux." Philippe Fayret reste cependant serein : "On fait de notre mieux avec les moyens que l’on a. L’inquiétude est sur la perte du public, il y a des gens qui ne vont pas accepter cette rigueur et ne viendront pas. Ce festival, c’est un moment de détente et la police, on ne sait pas faire."

Heureusement, les annulations n’arrivent pas.

Pour Thomas de Pourquery & Supersonic, Avishai Cohen Trio et Ray Lema surtout. Aucun artiste n’a non plus émis de désistement. "Sur la semaine, on était à 1 200 réservations. On a explosé les chiffres", sourit enfin l’administrateur. Enfin un beau cadeau pour toute l’équipe de ce non moins beau festival.

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