Decazeville : les écrivains locaux récompensés au prix du Pays noir

La remise des récompenses de la 8e édition du Prix du Pays noir s’est déroulée en présence de nombreux élus. Après une petite introduction en occitan par Gérard Pertus, l’assemblée est passée au vif du sujet. Un prix d’honneur posthume a été attribué à Christian Escaffre (1935-2013) pour son recueil de poésie "Mon Pays noir", le bien nommé. C’est son fils, Jean-Luc Escaffre, qui s’est vu remettre la distinction, racontant la genèse de ce recueil et le parcours de son père, qui écrivait en secret ses beaux textes.

Puis, Roger Lajoie-Mazenc a reçu un prix d’honneur hors sélection pour son dernier ouvrage "Temps de révoltes, Aveyronnais en lutte". Lajoie-Mazenc a délivré là une véritable encyclopédie sur ce "désir de justice sociale", après avoir mené un impressionnant travail de collectes et de recherches. C’est aussi une manière de saluer son œuvre d’édition, car l’ancien journaliste écrit depuis 60 ans (avec 28 ouvrages au compteur depuis 1961).

Effort collectif

Dans la catégorie document, c’est Loïc Randeynes qui a été récompensé pour son beau livre "Musique à ciel ouvert", ainsi que pour un additif sur Louis Quintal. Le critique littéraire Rémi Soulié a commenté : "Outre l’aspect documentaire et iconographique, prendre le livre de Loïc en main c’est comme feuilleter un album de famille, redécouvrir des liens d’amitié, se réapproprier une histoire commune".

Loïc, pour sa part, a précisé qu’il a bénéficié d’"un gros travail et d’un gros effort collectif pour récupérer des archives ici et là, car toute la documentation concernant la première moitié du XXe siècle avait brûlé à la Lyre decazevilloise. Un prix que je tiens donc à partager avec tous, avec un petit clin d’œil musical car la Lyre s’était classée 3e du championnat du monde en Hollande, justement un 13 août 1951, il y a 70 ans jour pour jour".

Annick Plénacoste prix fiction

Enfin, Annick Plénacoste s’est vue remettre le prix Fiction pour "L’école de Jules Ferry, le Gua". Jean-Paul Desprat, le fondateur du prix du Pays noir, a mis en exergue ce texte qui mêle documents et fiction sur ce "palais du savoir", un bâtiments imposant dans la tradition française du XIXe siècle, "une façon onirique de voyager"..