Salles-la-Source. Les toiles de Michel Cure exposées à Trame d’Arts jusqu’à dimanche

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  • André accueille les visiteurs, devant les portraits peints par Michel Cure  exposés à la galerie Trame d’Arts.
    André accueille les visiteurs, devant les portraits peints par Michel Cure exposés à la galerie Trame d’Arts.
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CORRESPONDANT

Jusqu’au 29 août, il est possible d’admirer les œuvres de Michel Cure, habitant de la commune. Il explique ses recherches artistiques : "Ma peinture divague. Mais l‘inverse m’ennuierait. Changer, se distraire. Passer d’une chose à une autre. De tempera presque minimaliste à de grandes peintures rudes et complexes, stratifiées de couches accumulées. Et un autre pas de côté ; les portraits. Des portraits qui lorgnent vers la peinture primitive, posés sur un fond uniforme, figures que j’aime un peu raides, construites, bâties même, enchâssées dans l’azur." Son exposition comprend de nombreux portrait de femmes. Une source d’inspiration pour lui : "Peindre ou faire l’amour, c’est du pareil au même. Mes modèles sont des femmes, toujours des femmes. Sans désir il n’y a pas de peinture. La peinture est un acte, elle n’a rien à dire. La peinture se fait comme on fait l’amour, avec des tendresses et des brusqueries. Regarder, se regarder les yeux dans les yeux. La regarder se refléter en vous. Dessiner demande un long apprivoisement. Au début malhabile et gêné, elle de se dévoiler ainsi, moi d’avoir cette lourde charge de valoir cette confiance. Cette relation est un don, une des plus belles sensations qu’il m’ait été donné de vivre. Il faut se détendre, oublier le but, se laisser aller au plaisir. Faire glisser l’œil sur une joue, l’ourlet d’une bouche. Suivre le cou, descendre dans ces si doux, si attirants creux dessinés par la ligne des clavicules, caresser la ligne d’une mèche folle qui vient titiller la pointe du sein. S’enfoncer dans la blancheur du ventre… Je n’ai pas envie de peindre de la chair crue mais de tenter de ravir un peu de l’esprit de celle qui est là, devant moi… Ravir, fixer de l’invisible pour repousser la perte, la déliquescence. Bataille vaine mais vitale. Peindre pour que la mort n’emporte pas tout."

L’exposition est visible de mardi à dimanche de 14 à 19 heures à la galerie Trame d’Arts.

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