Millau. Sud-Aveyron : entre barrage et pollution, la Dourbie se trouve malmenée

  • Des actions pour préserver  la rivière sont prévues.
    Des actions pour préserver la rivière sont prévues.
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Midi Libre

Le déplacement des roches et le traitement des eaux usées alertent les usagers et amoureux de la rivière qui coule entre le Larzac et le Causse noir.

Tout le monde a déjà vu ces petites retenues d’eau, faites par les baigneurs avec les cailloux trouvés sur la plage. Sur le moment, cela amuse et fait passer le temps aux enfants. Mais cela a surtout le don d’agacer les amoureux de la rivière, Claude Alibert en tête. Le président de l’Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique de Millau est une nouvelle fois monté au créneau contre ces aménagements qui détériorent la rivière suite aux pollutions du début du mois. "En amont, cela provoque un réchauffement de l’eau, peste-t-il. Quand on remue les cailloux, cela détruit les larves qui mettent trois ans à revenir. Elles constituent 85 % de l’alimentation des truites." Le taux d’entérocoques intestinaux (bactérie qui témoigne d’une pollution fécale), avait atteint 838 alors que le seuil de vigilance se situe entre "100 et 660", selon Annie Polycarpe, maire de la Roque-Sainte-Marguerite. "Le technicien de l’ARS était incapable de dire d’où cela provenait. Cela peut être un camping-cariste qui déverse des eaux usées, du ruissellement après une pluie, mais nous n’avons pas de certitude".

Claude Alibert soulève aussi le problème des algues. Lorsqu’elles prolifèrent, "elles étouffent la vie qu’il y a en dessous". Un phénomène qui augmente le taux de phosphates dans l’eau. Il pointe aussi du doigt le traitement des eaux usées. De la part de la station d’épuration de la Roque-Sainte-Marguerite dans un premier temps. "Elle ne fonctionne plus depuis des années, regrette l’ancien élu de la Ville de Millau. Il y a eu une injonction de l’Agence de l’eau Adour-Garronne pour la refaire." Des avances que réfute, dossier en main, la maire de La Roque-Sainte-Marguerite. "Nous n’avons rien en mairie qui indique cela et j’ai eu l’ARS qui me dit qu’elle n’a aucun souvenir d’une telle demande, expose Annie Polycarpe. Je pense qu’il doit y avoir une confusion avec le système d’eau potable." Les élus de la communauté de communes ont prévu une table ronde à la rentrée pour évoquer ces sujets de discorde.

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