Cantoin. Voyage au cœur des talentueuses Fêtes musicales de l’Aubrac 2021

  • Des œuvres sublimes, des découvertes parfois, mais toujours magnifiquement interprétées par des musiciens dont l’amour de la musique n’a d’égal que celui de la partager.
    Des œuvres sublimes, des découvertes parfois, mais toujours magnifiquement interprétées par des musiciens dont l’amour de la musique n’a d’égal que celui de la partager.
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CORRESPONDANT

Difficile de rendre compte d’un évènement aussi riche en rebondissements faits des incertitudes d’une situation sanitaire complexe propre à susciter interrogations et craintes, mais aussi d’une large et enthousiaste adhésion des présents, au point d’être chaque soir à la rupture d’accueil… Pourtant tous les obstacles furent levés, dépassés, par la magie d’une énergie propre à répondre à toutes les situations. Quelle équipe d’organisateurs et de bénévoles ! Chapeau bas…

Et que dire d’un groupe de musiciens, jeunes dans leur grande majorité, mais déjà rompus aux épreuves du concert, déjà aptes à libérer leur talent en le partageant harmonieusement entre eux pour la plus grande réussite d’interprétations qui soulevèrent, toutes, l’enthousiasme d’un public extrêmement chaleureux. Le public, cet acteur essentiel de la vie d’une œuvre. Il fut lui aussi talentueux.

Semaine au parcours musical riche, varié, inattendu, car ne sacrifiant pas à la sempiternelle exécution des seuls chefs-d’œuvre, mais s’évertuant de porter le témoignage d’une richesse infinie et souvent délaissée.

Parcours au fond aimablement didactique pour un "Voyage" – c’était le thème des Fêtes 2021 - comme pour conjurer tous les obstacles au passage des frontières.

Ce tourisme a enchanté le public, heureux de sa propre audace à accepter l’inconnu : et va pour les destinations Arensky, Hindemith, Prokofiev, Barber, et tant d’autres. Et va encore pour la soirée du groupe "Divague", passant de Hændel aux Frères Jacques avec l’insolence consommée de ceux qui savent faire mouche. Pour autant, les Fêtes Musicales ne répugnent pas au partage des connaissances et c’est Anne Le Bozec qui fait la guide ; en un savoir rayonnant, elle rend la visite aussi attractive que légère. Là aussi du talent !

S’il fallait une pierre blanche par concert on pourrait dire le trio de Chostakovich à Albinhac (mais comment oublier la sonate d’Hindemith pour alto ?), le quatuor op. 25 de Brahms à La Terrisse (et les Chants sérieux de Brahms pour voix de baryton et piano pas sublimes eux aussi ?). Allez donc choisir le caillou magique des "Divague" à Soulages-Bonneval ! Et le jeudi à Mels ? Mon cœur balance de la Chapelle à la Grange, alors je prends tout ! À Vines le vendredi, Arensky certes, mais Prokofiev et Dvorak Le samedi, fin du festival… un seul auteur, une seule œuvre : l’Octuor de F. Schubert !

Une splendide réunion d’un quintette à cordes et d’un trio à vent. "Comme un orchestre" dans la généreuse acoustique de l’église de Sainte-Geneviève pour une fin digne d’un évènement en tous points conduit aux sommets de la joie et du partage. De biens beaux souvenirs en attendant 2022.

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