Le Plage Palace, le pari réussi des Costes à Palavas-les-Flots

Luxe, calme et volupté. Si pour beaucoup, le triptyque n’est déjà plus qu’un lointain souvenir, pour d’autres, les plus chanceux, il sonne encore….

De ces écrins ouatés qui appellent à la rêverie, un nous intéresse ici. Le Plage Palace, sis au 336 avenue Saint Maurice, à l’extrême est de Palavas-les-Flots.

Dernier né de la famille Costes – Guy et Jean-Louis –, propriétaire de restaurants et hôtels qui ont fait de leur nom une marque, le long bâtiment blanc déploie son luxe face à la mer. 72 chambres et suites, spa, piscine extérieure chauffée, restaurant intérieur, restaurant de plage, jardin méditerranéen, l’ensemble ouvert l’été dernier après de longues années de reports et d’atermoiements divers, brille depuis de ses cinq étoiles.

Évoquée dès 2014, puis annoncée au printemps 2015 puis en 2016… l’ouverture du Palace ne s’est faite qu’à l’été 2019. La cause de ces reports successifs, un imbroglio autour de la privatisation de la plage à cheval entre les communes de Palavas et Mauguio-Carnon. Cette dernière refusant jusqu’en 2019 d’en attribuer la concession à la fratrie aveyronnaise.

Aujourd’hui pleinement installé, le palace fait valoir 2400 m² de sable, répartis sur deux plages symétriques. Et à en croire les chanceux qui ont pu goûter le luxe signé "Costes", l’hôtel a bien d’autres atouts à faire valoir.

L’édifice, deux étages de cubes d’un blanc immaculé, dessinant une courbe entre plage et jardin, a été imaginé par l’agence Buttazzoni et associés. Les chambres et la plage privée sont l’œuvre d’Imaad Rahmouni et la décoration des restaurants et du salon est signée François-Joseph Graf.

À l’intérieur de ces cubes, peu de décorations, un mobilier au design épuré et des couleurs neutres, comme le blanc, le gris ou le beige. L’intention de l’architecte : placer la Méditerranée au centre de la pièce, inspirée des cabanes de plage de la Côte Est américaine.

Un premier pari franchement réussi, tant la belle bleue et ses reflets changeants offrent ici un tableau perpétuel qui appelle à la détente et la rêverie. Un immense tableau vivant qui décline ses teintes nacrées derrière les baies vitrées du restaurant où l’on retrouve les grands classiques de la maison Costes.

Belle niçoise au thon ou au homard, calamars frits, sole et filets de rougets issus de la pêche locale… Sans oublier en dessert, la fameuse Pavlova ou le Mont-Blanc d’Igor. Dans ce cadre feutré, entre calme et volupté, le luxe "Costes" opère. Et les réservations suivent malgré un ticket d’entrée de l’ordre de 400 euros pour une chambre. Depuis sa réouverture le 15 juin dernier, l’hôtel est plein et ce jusqu’à la fin du mois de septembre, fait valoir un salarié.

"On a des touristes belges, italiens, américains. Sur le reste de l’année, on a aussi beaucoup de Lyonnais et de Parisiens qui viennent décompresser", confirmait Laurence Katché à Midi Libre, attachée de presse du groupe. Et la première chose que l’on entend de la part des clients, c’est que c’est un endroit hors du temps, très paisible, très zen… Tout est fait pour que les clients se sentent chez eux, en famille".

Promis à un avenir incertain, tant l’accouchement fut difficile, le dernier né des Costes semble aujourd’hui en mesure de relever le défi. Défi d’autant plus grand, depuis l’annonce du choix du lieu : Palavas-les-Flots, station balnéaire plus habituée au toro piscine qu’aux palaces 5 étoiles.

"Beaucoup ne comprennent pas le choix de Palavas-les-Flots, tant le positionnement ne semble pas en rapport avec la clientèle des établissements Costes à Paris", écrivaient les frères Pourcel sur leur blog dès 2014.

Beaucoup mais évidemment pas les frères Costes, qui ont fait ici un choix de cœur plus que de raison. "C’est la plage de leur enfance. Guy Costes réside à Palavas. C’est donc logique qu’ils se soient installés là", valide Laurence Katché.