Avec les entreprises du patrimoine vivant, les savoir-faire sur le devant de la scène

  • Président de l’association depuis sa création en 2011, Daniel Druilhet (ici avec sa fille Emmanuelle) montre l’exemple des entreprises du patrimoine vivant.
    Président de l’association depuis sa création en 2011, Daniel Druilhet (ici avec sa fille Emmanuelle) montre l’exemple des entreprises du patrimoine vivant.
Publié le
Rui DOS SANTOS

Les EPV sont les invitées d’honneur de la 21 édition du marché des pays de l'Aveyron, qui a lieu du vendredi 8 au dimanche 10 octobre à Paris (au coeur de Bercy, au pied de L'Oustal, dans le 12e arrondissement), avec un stand d’information qui fera la part belle à ce label qui concerne 25 entreprises à travers le département, dans des domaines variés.

Coordinatrice du site de Millau de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de l’Aveyron, Corinne Mercier ne manque pas de cordes à son arc : conseillère auprès des entreprises, responsable du suivi du Pôle cuir et de celui des Entreprises du patrimoine vivant. Elle se réjouit donc que les EPV soient les invitées d’honneur du marché des pays de l’Aveyron à Paris, dont la 21e édition est servie par la fédération des Aveyronnais d'ici et d'ailleurs du vendredi 8 au dimanche 10 octobre. "Ce sigle n’est pas encore suffisamment connu et notre action prioritaire est d’en assurer la promotion, explique l’intéressée. L’invitation à Bercy est "en plein dedans". Il faut que les gens sachent qu’ils peuvent faire confiance, les yeux fermés, aux entreprises ainsi estampillées. La qualité est là garantie !".

Intarissable sur le sujet, elle plante le décor : "Ce label est une reconnaissance officielle par l’état des savoir-faire de haute technicité ou rares détenus collectivement et mis en œuvre par les entreprises françaises". Elles sont 1 371 dans tout l’Hexagone, 117 en Occitanie et 25 pour l’Aveyron. Ce qui en fait le département qui "pèse" le plus de la région ! Il était d’ailleurs précurseur au niveau de l’accompagnement mis en place. Corinne Mercier confirme : "L’association est née en novembre 2011 et elle était constituée avec les 14 entreprises labellisées à l’époque, à l’initiative de la CCI. L’Aveyron était ainsi le seul département d’Occitanie à compter une association des EPV. Face aux demandes d’adhésion de la part d’entreprises d’autres départements, celle-ci a évolué, en juillet 2020, vers un format régional". Elle est présidée, depuis sa naissance, par Daniel Druilhet, lequel compose, avec Honoré Durand (Laguiole) et Marie-Laure Combes (Roquefort), la délégation aveyronnaise depuis que la vocation de cette association est régionale.

Mais, pendant trois jours, au pied de L’Oustal à Bercy, ce seront exclusivement les 25 ambassadrices de l’Aveyron qui seront sous les feux des projecteurs. Coutellerie, cuir sous toutes ses formes, farines alimentaires, fromage, terres cuites et faïences vernissées, taille de pierres, menuiserie, ébénisterie et charpenterie, chocolaterie et confierie..., c’est cette diversité, qui sera en vitrine sur le stand orchestré à Paris par Corinne Mercier. "A la différence de ce qu’on avait pu faire il y a quatre ans pour le Pôle cuir, il n’y aura pas de démonstrations mais on a fait le choix de miser sur une information claire et précise, des photos et la présence d’objets, détaille l’experte. L’ambition est certes de faire connaître davantage ces entreprises du patrimoine vivant mais aussi de susciter des vocations. Car, malgré cette richesse, elles ont souvent des difficultés à recruter".

Elle va plus loin dans la candidature au label : "Pivot des politiques publiques en matière de transmission, de formation et d’innovation des savoir-faire parfois ancestraux, indispensable à certaines filières économiques, il reflète l’excellence industrielle et artisanale de nos territoires". Outre donc la reconnaissance de leurs savoir-faire à l’échelle nationale et même internationale, les entreprises du patrimoine vivant bénéficient de multiples avantages. Comme, par exemple, une incitation fiscale. Les EPV peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 15% de la somme des salaires et charges sociales afférents aux salariés directement affectés à la création d’ouvrages réalisés en un seul exemplaire ou en petite série. Ce crédit d’impôt est plafonné à 30 000 € par an et par entreprise. Mais, à Bercy, l’opération séduction sera d’une toute autre nature...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?