Decazeville. Bellity : "Le temps n’est plus aux hésitations, mais à l’action"

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  • Patrick Bellity fut PDG de Sam de 1998 à 2016. Ici en 2015. / Photo archives G. L.
    Patrick Bellity fut PDG de Sam de 1998 à 2016. Ici en 2015. / Photo archives G. L.
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GDM

Ancien PDG de Sam de 1998 à 2016, Patrick Bellity dont le projet de reprise de l’entreprise avait été écarté cet été par le tribunal de commerce de Toulouse faute de surface financière suffisante, se dit dans un communiqué toujours disponible pour la Sam :

"Cité dans des articles récents sur des intentions ou des paroles que l’on me prête, je souhaite apporter ma vérité. J’ai été sollicité en décembre 2019 pour proposer une solution de reprise pérenne pour la Sam, mais à l’époque les esprits n’étaient pas prêts à un retour de mon équipe. En effet, j’ai dû quitter à regret la direction de la SAM en juin 2016 après une très forte divergence de vision stratégique avec différents interlocuteurs dont l’actionnaire de l’époque.

Je me suis effacé après plus de 18 ans à sa tête en espérant qu’une situation apaisée permettrait de donner de nouvelles perspectives à cette usine qui me tenait tant à cœur.

Malheureusement, de nombreux événements non maîtrisés n’ont pas permis de trouver la bonne solution et après plus de 5 années sans direction stable ni vision stratégique la Sam arrive au bout d’un chemin que j’imaginais bien différent à l’époque.

Sam était une fonderie reconnue dans le monde entier pour son excellence et les clients prestigieux se bousculaient pour être servis. Aussi, quand les tensions se sont apaisées début 2021, j’ai proposé un projet pour faire revivre cette fonderie, lui redonner ses lettres de noblesse dans un cadre industriel renouvelé avec la volonté et l’énergie d’une équipe de professionnels, sauver le maximum de salariés en conservant les ressources nécessaires à un redéploiement de l’activité vers d’autres clients et d’autres secteurs en France comme à l’exportation. Voilà le challenge que je voulais relever avec les forces vives de Sam".

"Je ne peux me résoudre à laisser la Sam disparaître sans l’en empêcher"

"Depuis 5 années déjà, j’ai repris la Sifa à Orléans et les forces conjointes de Sam et de Sifa auraient constitué un dispositif industriel complémentaire et très technique. Ce projet n’a malheureusement pas été financé par les acteurs qui avaient pris des engagements lors des audits préliminaires.

Il a été préféré un fondeur espagnol au projet très différent qui n’a pas donné suite à ce jour.

Un ultimatum est posé pour prononcer prochainement la liquidation de Sam. Je ne peux me résoudre à laisser la Sam disparaître sans l’en empêcher.

Aussi, ai-je exprimé à l’État, la Région et Renault qui sont les partenaires obligés que j’étais de nouveau disponible afin d’étudier rapidement avec leurs concours la solution la plus adaptée au sauvetage de la Sam.

Au moment où les consciences se sont enfin réveillées pour que la France se réindustrialise et reconquière sa souveraineté, le maintien de la Sam sur son territoire et son développement, constituent la meilleure réponse à ces deux piliers érigés en objectifs par le chef de l’État pour France 2030.

Le temps n’est plus aux hésitations mais à l’action", conclut Patrick Bellity.

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