Chouettes en danger et exhibitionnisme au tribunal de Millau

  • Une vingtaine d’affaires  était prévue pour la seule après-midi.
    Une vingtaine d’affaires était prévue pour la seule après-midi.
Publié le
MIRALLES Corentin

Deux affaires sont plus particulièrement à retenir parmi la vingtaine traitée, entre conduite sans permis et consommation de stupéfiants.

Au milieu des multiples affaires habituelles de consommation de stupéfiants et de conduite sans permis, deux sortaient du lot au tribunal de proximité de Millau. La première concerne une sombre histoire de "chouettes maltraitées", selon Mme A., la victime, ayant entraîné un conflit d’abord verbal, puis physique. Cette dernière entretenait jusqu’alors de bonnes relations avec M. O., un habitant de Millau. Étant impliquée dans la protection des animaux et ayant observé que les chouettes de M. O. n’étaient pas en grande forme, Mme A. s’est proposé de s’en occuper.

Mais c’est après que les choses dérapent. M. O. a agressé sa voisine, " parce qu’elle a insulté ma mère ", se défend l’accusé. Un élément fermement contesté par l’intéressée qui dit ne " pas comprendre cette agression " et met en garde M. O. : " Faites attention, un jour vous pourriez tuer quelqu’un. "

La juge Brian a suivi les réquisitions du procureur, à savoir une peine de trois mois de prison avec sursis.

"Nez à nez" avec un sexe

Dans le cadre de la deuxième affaire, l’agression constatée n’est ni verbale, ni physique, mais "purement" visuelle. Car c’est en se promenant sur un parking de la ville que Mme R. s’est retrouvée "nez à nez" avec le sexe de M. L., en train de se masturber dans sa voiture.

Ce dernier ne cherchait pas de contact avec les passants, mais ressent "le besoin de se masturber à l’extérieur de temps en temps", selon le rapport lu par la juge.

Toujours est-il que, selon l’avocate de la victime, cet acte a engendré des troubles chez Mme R., "une personne déjà fragile psychologiquement à cause d’une précédente affaire où elle avait déjà été victime d’exhibitionnisme". Visiblement conscient de l’impact que son geste a pu avoir sur Mme R., M. L. a réitéré ses excuses et a avoué "ne pas pouvoir s’expliquer à lui-même pourquoi il avait fait ça". Devant le casier vierge de l’accusé, Mme Brian a là aussi suivi les réquisitions du procureur en condamnant le prévenu à 600 € d’amende, dont 300 € avec sursis.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?