En Guadeloupe, l'Etat impose un couvre-feu contre les violences liées aux anti-pass

  • De nombreux magasins ont été pillés ou vandalisés.
    De nombreux magasins ont été pillés ou vandalisés. Repro CP - Capture d'écran
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Des violences autour de la mobilisation anti-pass ont contraint le préfet de Guadeloupe Alexandre Rochatte à prendre cette mesure jusqu'au 23 novembre, "compte tenu des mouvements sociaux en cours dans le département et des actes de vandalisme". Une cellule de crise se réunit ce samedi à 18 heures.

 

Routes et accès au CHU bloqués, immeubles et véhicules incendiés, écoles fermées : l'Etat a instauré vendredi un couvre-feu avec effet immédiat entre 18 heures et 5 heures du matin, face à la dégradation de la situation en Guadeloupe autour de la mobilisation anti-pass sanitaire. Alors que les Guadeloupéens venaient juste de sortir d'un couvre-feu le 14 niovembre, cette fois pour des raisons sanitaires.

Ce couvre-feu ne s'applique que sur l'île principale, non sur celles de La Désirade, de Marie-Galante et des Saintes.  Il a été instauré jusqu'au mardi 23 novembre.

Au petit matin ce samedi, selon France Info, la Guadeloupe a vu l'ampleur causée par deux nuits agitées, dont la première, entre jeudi et vendredi, avait pris une tournure "insurrectionnelle". 

Jusqu'au mardi 23 novembre donc, toute personne circulant sous le couvre-feu doit justifier sa présence à l'extérieur. Et celles qui se trouveront sur les piquets de grève pourront être interpellées. Les forces de l'ordre de l'île vont recevoir le renfort de 200 hommes venus de l'Hexagone d'ici la fin du week-end.

A Pointe-à-Pitre, un supermarché Super U, une agence bancaire quelques autres commerces ont été vandalisés et pillés, des bijouteries attaquées à la meuleuse, les locaux des Douanes ont été "visités", les établissements des deux opérateurs de téléphonie Orange et Digicel ont été incendiés, ainsi que de nombreux véhicules, des déchets de toutes natures jonchent les axes, rendant plusieurs axes routiers impraticables, voire dangereux.

Alors que le collectif LKP, composé de cinquante organisations parmi lesquelles l'ensemble des syndicats de l'île, a lancé une grève générale, les barrages "anti-pass" dans l'archipel  ont été globalement maintenus en place. Les autorités conseillent vivement aux Guadeloupéens de ne pas sortir, à moins d'une urgence.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a convoqué une cellule de crise avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu pour ce samedi 18 heures.

Des émeutes aussi aux Pays-Bas

Des violences ont éclaté et fait sept blessés vendredi 19 novembre dans la soirée aux Pays-Bas lors d'une manifestation contre les restrictions sanitaires à Rotterdam , selon nos confrères de Midi Libre. Les policiers auraient tiré sur les manifestants à balles réelles "parce que la situation mettait leur vie en danger", a déclaré à Reuters une porte-parole de la police, Patricia Wessels.

Plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées pour protester contre le projet du gouvernement de limiter l'accès à des lieux publics aux personnes munies d'un pass sanitaire. Les Pays-Bas ont réimposé certaines mesures de confinement il y a une semaine pour une période initiale de trois semaines.

Plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées pour protester contre le projet du gouvernement de limiter l'accès à des lieux publics aux personnes munies d'un pass sanitaire. Les Pays-Bas ont réimposé certaines mesures de confinement il y a une semaine pour une période initiale de trois semaines.

 

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 2 années Le 20/11/2021 à 20:23

Si j'exprimais ici le fond de ma pensée je serais certainement censuré !