Decazeville. L’imposant crassier de Fontvergnes, avant et maintenant

L’igue et le quartier de Fontvergnes sont dominés par deux collines, l’une relativement pointue, et l’autre, plus longue, aplanie. Ces excroissances ne sont pas naturelles : c’est le résultat du dépôt des stériles, c’est-à-dire les résidus miniers, issus du lavoir et les mâchefers, provenant des hauts-fourneaux. Dans le Bassin, on appelait ces éminences des crassiers, dans le Nord on les désignait comme des terrils. Le point culminant à Fontvergnes indiquait 429 mètres, en 1970, peut-être s’est-il légèrement affaissé depuis.

Ces photos ne sont pas prises du même angle, mais cela n’aurait pas été parlant autrement. Sur la photo d’époque, dominant Lacaze, nous distinguons la rampe du skip, système composé de deux bennes pour évacuer les stériles, l’une monte pleine tandis que la seconde redescend à vide. Les camions remplacèrent le skip. Les enfants partaient sur les crassiers à la recherche de fossiles, notamment de fougères, alors que des odeurs de soufre émanaient d’anfractuosités.

Aujourd’hui, la végétation a recouvert ces collines artificielles, la partie aplanie abrite des panneaux photovoltaïques. Elles agissent toujours comme un phare, indiquant au loin l’arrivée dans le Bassin depuis la route venant de Rodez.