Football : Un derby Sévérac – Rodez III placé sous le signe de la famille

À quelques heures du derby de Régional 2 qui opposera, samedi 11 décembre, Sources de l’Aveyron à Rodez III, il est intéressant d’évoquer l’une des singularités du club sévéragais, qui fait sûrement aussi sa force : pouvoir compter dans ses rangs quatre fratries. Si ceux qui font office de grands frères sont inéluctablement les jumeaux Arnaud et Julien Recouly (35 ans), ils ont été rejoints par Corentin et Pierrick Bertrand (22 ans), Malcom (22 ans) et Jordy Bringer (18 ans), et enfin, Raphaël (22 ans) et Evan Delagnes (19 ans).

Pour Jean-Luc Nurit, le coach sévéragais, " avoir des fratries dans une équipe ne change rien à sa gestion sinon, on part tout de suite dans l’erreur. Foncièrement, ce n’est pas obligatoirement un avantage, d’où la nécessité d’occulter cette particularité. Mais ce qui est positif, c’est l’aspect protecteur dont font preuve notamment les jumeaux." Il ajoute : "L’équipe est à l’image de ces relations de fratries. Chacun s’auto-protège. Ce qui fait que le groupe est très sain et vit très bien. "

Toutefois, les bons résultats du FCSA (5^e, juste un point derrière Rodez III) ne se résument pas à ces liens familiaux. La qualité de l’effectif est inéluctablement liée au fait que nombre de ses joueurs soient passés par les équipes du Raf durant plusieurs années, des U13 aux U19 nationaux.

"Conjuguer plaisir et qualité"

Outre Arnaud Recouly, Corentin et Pierrick Bertrand, Raphaël Delagnes et Malcom Bringer, les Séveragais Damien Bastide, Théo Nurit et Anthony Visier ont eux aussi porté le maillot sang et or. "C’est grâce à leur formation et au niveau de compétition auquel ils ont été confrontés, en jeunes, qu’ils ont franchi un palier, qui fait la joie du FCSA aujourd’hui, se réjouit Jean-Luc Nurit. Pour autant, nous n’avons aucune prétention. Notre objectif dans cette poule reste le maintien même si, après avoir affronté les grosses cylindrées, nous ne souffrons pas non plus de la comparaison."

D’autant que, comme dans beaucoup de clubs aveyronnais, l’équipe est rarement au complet pour les entraînements en semaine. " Nous ne pouvons pas nous entraîner comme nous le souhaiterions, puisque quasiment tous les joueurs sont étudiants (seuls cinq sur quatorze sont des actifs). On a donc des défaillances si l’on compare avec des formations mieux préparées comme peut l’être le Raf. Malgré ça, on développe un jeu agréable qui nous permet de conjuguer plaisir et qualité ", assure l’entraîneur. Ce qui augure d’un beau derby ce soir, dès 18 heures, au stade de la Catonnerie.