Villefranche-de-Rouergue : les gens du voyage cristallisent les tensions

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  • L’aire "délaissée" des gens du voyage, chemin de la Plane, aux portes de Villefranche.
    L’aire "délaissée" des gens du voyage, chemin de la Plane, aux portes de Villefranche.
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marie-christine bessou

Lors de la séance de lundi soir, à La Madeleine, le sujet a donné lieu, une nouvelle fois, à des passes d’armes entre majorité et opposition.

Les débats de la séance du conseil municipal n’avaient même pas commencé, lundi soir, que Laurent Tranier, ancien premier adjoint sous la mandature de Serges Roques, a commencé à faire entendre sa voix concernant une décision prise par le maire, Jean-Sébastien Orcibal, à la mi-novembre, pour un accompagnement social des Villefranchois issus de la communauté des gens du voyage. "C’est redondant, estimait l’élu de l’opposition, ça existe déjà et donc je ne trouve pas nécessaire d’engager cette somme" (NDRL : 30 000 € financés par la commune pour l’embauche d’une personne via l’association Village 12).

Avant que le maire ne s’en mêle, c’est son adjointe en charge du social, Florence Serrano, qui faisait elle aussi entendre la position de la municipalité. " L’objectif est d’aller vers eux, de ne pas attendre qu’ils viennent car beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés. C’est une population qui a des difficultés notamment d’illettrisme. Il faut également les épauler pour des démarches administratives avec des permanences trois fois par semaine à l’annexe du centre social". Et Jean-Sébastien Orcibal de rappeler que "le volet social est de la compétence municipale. On s’occupe de tous les Villefranchois. On a une vision réaliste de la situation en cœur de ville dont on hérite d’ailleurs de l’exercice de l’équipe municipale précédente. Et on a le courage de mettre des process en place car on a une vision offensive. On veut apporter une solution à certains publics et à certains problèmes de personnes qui ont du mal à vivre en cœur de ville. C’est en les considérant et en les accompagnant qu’on peut les amener à vivre en société. On a aussi la volonté de redresser le cœur de ville et aider ceux qui ont du mal à y vivre à en sortir. On travaille donc avec certains partenaires pour leur proposer un habitat à l’extérieur de la ville".

Florence Serrano enfonçait le clou en insistant sur " l’aire des gens du voyage délaissée depuis des années. Aucun travailleur social n’y rentrait. On a donc entrepris un travail sur le long terme".

"Complètement faux, rétorquait Laurent Tranier, on a fait beaucoup d’investissements et d’efforts. Mais, depuis 18 mois, je constate qu’à chaque problème vous insufflez de l’argent alors que c’est l’engagement des partenaires qui permet de les régler".

"Il y a toujours deux visions qui s’opposent : la libérale et l’interventionniste. Vous connaissez tous les problèmes qu’il y a en cœur de ville. C’est tout le travail qui n’avait pas été fait qu’on met en place. En un an et demi on a déjà traité beaucoup de problèmes. Les points de deal sont tombés grâce à une collaboration entre la police municipale et la gendarmerie nationale", insistait le maire.

Ce dernier informait également sur une convention que vient de passer Ouest Aveyron communauté afin d’entériner une aide pour les gens du voyage.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 2 années Le 15/12/2021 à 11:18

Et dire qu'il y en a encore qui pensent que la société n'en fait pas assez pour ces gens ! ! !