Villefranche-de-Rouergue : face au Covid-19, « situation contenue » à l’hôpital de La Chartreuse

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  • Élodie Nespoulous, ingénieur à l’hôpital, devant l’entrée des urgences récemment réaménagée.
    Élodie Nespoulous, ingénieur à l’hôpital, devant l’entrée des urgences récemment réaménagée. MCB
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Marie-Christine Bessou

Des contaminations mais pas d’hospitalisations massives au centre hospitalier. Sa directrice par intérim fait le point.

Le Plan blanc est déclenché dans tous les hôpitaux d’Occitanie mais, pour l’instant, au centre hospitalier de Villefranche-de-Rouergue, on ne voit passer que peu de cas de cette cinquième vague de Covid-19. « La situation est contenue. Actuellement, il y a un seul patient hospitalisé », confirme Albane Arrouy, directrice par intérim de l’hôpital. Et ceux qui développent une forme bénigne ou grave de Covid-19 (ces derniers sont envoyés en réanimation à Rodez) sont des personnes non vaccinées… Cela semble être une constante. Enfin, pas de déprogrammation d’interventions chirurgicales mais il faut dire aussi qu’en cette période de fêtes, l’activité du bloc opératoire est réduite. Donc pas de rappel massif de soignants non plus, sachant qu’actuellement 25 agents non vaccinés sont suspendus. Et les recrutements se font essentiellement, aujourd’hui, pour des postes d’aides soignants, infirmiers et quelques agents de service hospitalier (ASH).

Moins de lits à l’Ehpad de Rulhe

Albane Arrouy en profite pour confirmer la publication du poste de directeur du centre hospitalier de La Chartreuse, avec une nomination qui devrait intervenir début 2022. Voilà de quoi ravir le président du conseil de surveillance de l’hôpital, en l’occurrence le maire de Villefranche-de-Rouergue, Jean-Sébastien Orcibal, qui se bat pour une autonomie de l’établissement de soins villefranchois. L’ancienne directrice des finances et des services économiques annonce également la publication d’un poste de directeur adjoint chargé du pôle gériatrique en lien avec le projet de rénovation de l’Ehpad de Rulhe ainsi que pour les Genêts d’Or du Ségala. Albane Arrouy précise que la maison de retraite des Bosquets fermera et que la capacité de Rulhe sera réduite (on compte actuellement 320 lits) afin d’être « plus attractif pour les familles ». De son côté, Fabrice Guillot, membre de l’Association des paralysées de France (APF), qui siège à la commission de l’Agence régionale de santé (ARS), espère que le centre hospitalier ne soit pas annexé au Groupement de centre hospitalier (GHT) comme l’est celui de Decazeville car « plus on excentre la prise de décision moins c’est bon. Il faut qu’on pousse de tous les côtés », reconnaissant au maire de Villefranche une vraie motivation. Le même, qui siège aussi à la Conférence régionale de santé et d’autonomie (CRSA) (organisme du suivi des recommandations des droits des usagers), se pose par ailleurs la question de la transparence des 21 millions d’euros alloués par le Ségur de la santé à l’hôpital de Villefranche, en direction de Rulhe. Ce à quoi la directrice par intérim rétorque qu’il ne peut pas être fait n’importe quoi. « Nous ne recevrons la somme que lorsque nous aurons commencé les travaux. Il y aura bien évidemment un échéancier et des factures et si l’argent n’était pas utilisé à bon escient, l’ARS interviendrait », rassure Albane Arrouy.

Réaménagement des urgences

L’entrée des urgences de l’hôpital de Villefranche a récemment été déplacée. Située rue du docteur Pierre-Marre, elle se trouve maintenant avenue Caylet dégageant ainsi, à l’intérieur, un espace supplémentaire pour la salle d’attente qui passe de huit à une vingtaine de places, précise Élodie Nespoulous, ingénieur au sein du centre hospitalier. Il a aussi a été ajoutée une rampe d’accès afin que les personnes handicapées accèdent facilement à la porte d’entrée. Elles bénéficient aussi dorénavant d’un comptoir adapté à l’accueil administratif. Et des toilettes pour handicapés complètent ce réaménagement. Pourtant, Fabrice Guillot, membre de l’APF, se désole que les personnes à mobilité réduite soient toujours obligées de rouler sur la route pour accéder aux urgences depuis le parking. « Visiblement la qualité de l’accueil des usagers n’est pas la priorité de l’hôpital », dénonce-t-il, ajoutant qu’il a envoyé de nombreux courriers, dont un dernier par rapport à ce service des urgences, qui sont toujours restés sans réponse. Du côté de l’hôpital, la directrice par intérim affirme n’avoir pas trace de ces courriers et précise effectivement que ce qu’il manque c’est la matérialisation d’un passage piéton rue du docteur Marre mais que cela est du ressort de la municipalité qui devrait s’occuper de sécuriser les abords de l’hôpital lors de la réfection totale de l’avenue Caylet prévue pour 2022, en partenariat avec le Département.

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