Covid-19 : une rentrée chamboulée par Omicron ce lundi dans les écoles et les entreprises

Le Covid-19 n’a pas pris de vacances et le variant Omicron est plus actif que jamais.

Dès ce lundi, la vie quotidienne va encore être chamboulée par les mesures visant à limiter la propagation du virus, tout en évitant un blocage généralisé du fonctionnement de la société.

Le protocole sanitaire à l’école va donc de nouveau évoluer, pour privilégier une stratégie de tests multiples, annonce le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, dans un entretien publié ce dimanche par Le Parisien.

Nouveau protocole pour "garder l'école ouverte"

"Dès ce lundi, à l’école primaire, nous renforçons notre politique de 'contact-tracing'", explique Jean-Michel Blanquer. La procédure existante qui prévoit un test antigénique ou PCR pour tous les élèves d’une classe dès l’apparition d’un cas positif reste en vigueur. "Ce qui change, c’est que désormais, quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits, pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J + 2 et à J + 4. Les parents devront attester par écrit que les tests ont bien été faits et qu’ils sont négatifs."

Pour Jean-Michel Blanquer, "l’objectif est de garder l’école ouverte dans des conditions sanitaires sécurisées au maximum". Selon le ministère de la Santé, les autotests réalisés dans le cadre du dépistage chez un enfant de moins de 12 ans seraient pris en charge par l’Assurance maladie.
Jean-Michel Blanquer a aussi dit au Parisien s’attendre à ce que "chaque jour, plusieurs milliers d’élèves" soient concernés. Du côté des enseignants, le protocole sera le même que celui des élèves.

Pour pallier les absences de professeurs qui contracteront le Covid-19, Jean-Michel Blanquer annonce que toutes les autres causes d’absence que la maladie, comme les formations continues, seront suspendues. Des contractuels et des vacataires vont également être recrutés pour remplacer les enseignants malades. Le syndicat Snes FSU a déposé un préavis de grève dans le secondaire pour cette semaine de rentrée, jugeant les mesures de protection insuffisantes.

Télétravail : trois voire quatre jours obligatoires

En dehors de l’école, les salariés vont devoir renouer avec le télétravail, désormais obligatoire trois jours minimum par semaine lorsqu’il est possible, voire quatre, comme l’avait indiqué Jean Castex fin décembre. La mesure est prévue pour les trois prochaines semaines, et pourrait être prolongée selon l’évolution de la pandémie.

Les entreprises récalcitrantes risquent gros : la ministre du Travail Elisabeth Borne a annoncé une amende administrative possible de 1 000 € par salarié, dans la limite de 50 000 €, si le télétravail n’est pas respecté. Au-delà de cette sanction administrative, l’employeur risque aussi une amende correctionnelle de 3 750 € par salarié, après mise en demeure.

Enfin, rappelons que dans l’espace public, le port du masque devient obligatoire pour les enfants de 6 ans, que les jauges dans les enceintes sportives sont de retour et que les discothèques vont à nouveau être fermées pour au moins trois semaines.
Toutes ces procédures pourraient toutefois évoluer rapidement au rythme de l’épidémie : Jean Castex a annoncé dimanche soir réunir ce lundi dix ministres pour "faire le point sur le variant Omicron".