Pourquoi certaines personnes sont plus frileuses que d'autres ?

  • Les personnes ne possédant pas la protéine "α-actinin-3" ont tendance à mieux résister au froid.
    Les personnes ne possédant pas la protéine "α-actinin-3" ont tendance à mieux résister au froid. file404 / Shutterstock
Publié le
ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - C'est l'éternel débat qui revient à chaque baisse des températures. Comment lutter contre le froid ? Certains irréductibles sont capables de rester en T-shirt même en plein milieu de l'hiver tandis que d'autres sont en pull épais dès les premiers signes de la saison. Mais comment expliquer une telle différence ?

C'est l'une des causes de disputes au sein des couples, des collocations ou encore sur le lieu de travail : la température de la pièce. Si certains vont facilement avoir trop chaud, d'autres risquent d'être un peu plus frileux face à la même température. Mais qu'est-ce qui définit la résistance au froid ?

Les femmes plus frileuses que les hommes ?

Face à l'épreuve du froid, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. Chez les hommes, la température idéale se situe aux alentours de 22 degrés. Chez les femmes, elle grimpe jusqu'à 24 à 25 degrés. Pour quelle raison ? Chez les femmes la température interne serait plus élevée que chez l'homme. Un changement de température est donc ressenti plus fort chez l'homme que chez la femme.

De plus, les hormones auraient un rôle à jouer. Chez les femmes l'œstrogène réduit la circulation aux extrémités du corps. Cela impacte la température de la peau des femmes qui peut être jusqu'à 3 degrés en dessous de celle d'un homme. Chez l'homme, la testostérone pourrait quant à elle permettre de mieux supporter les baisses de température.

Une question de génétique ?

Autre raison avancée par les spécialistes : la génétique. Selon des chercheurs suédois, la réponse se trouve dans les muscles, et plus précisément au niveau des protéines qu'ils contiennent. La présence, ou non, de la protéine "α-actinin-3" influe grandement quant à la sensation de froid. Les chercheurs rapportent que les personnes ne possédant pas cette protéine ont tendance à mieux résister au froid. Cette protéine joue notamment un rôle sur la contraction musculaire. Au total, 1,5 milliard de personnes présentent cette caractéristique.

Le métabolisme aurait également un rôle à jouer. Selon les chercheurs, les tissus adipeux bruns, principalement présents chez les hommes adultes et les nourrissons, aident à réguler la température corporelle. Cette "bonne graisse" se trouve dans le cou, au-dessus des clavicules et près de la colonne vertébrale et du cœur. Elle permet de maintenir la température corporelle. "C'est difficile de dire si ces cellules expliquent 5 ou 10% de la thermogenèse (la production de chaleur) mais nous en avons et on peut imaginer qu'elles participent à expliquer les différences entre ceux qui ont toujours chaud ou froid", précise à Sudouest.fr Daniel Ricquier, professeur de biochimie au sein de la faculté de médecine de l'université Paris-Descartes.

Le mode de vie influe sur la frilosité

Une personne en surpoids a-t-elle moins froid ? Une personne grande et fine perd plus rapidement sa chaleur qu'une personne plus ronde. Sur le site Néon, le Dr Patrick Bacquaert, tord le cou à cette idée. "Ce n'est pas parce qu'on pèse 120 kg pour 1m60 qu'on peut s'exposer à -15°C". Le médecin du sport préconise l'activité physique. Car pratiquer régulièrement une activité physique permet de booster le métabolisme, réchauffer les muscles et donc produire de la chaleur.

Même chose concernant la fatigue. Si l'on se sent fatigué, suite à une mauvaise nuit ou victime de fatigue chronique, le corps réagit moins bien aux éléments extérieurs. "Il se peut que cela dérègle partiellement notre système nerveux et tous les mécanismes de notre corps qui permettent de réguler notre température corporelle", précise le site passeport santé.

Être sensible au froid peut être le signe d'un dysfonctionnement de la thyroïde. Cette glande productrice d'hormone est située à la base du coup. La thyroïde participe grandement à la thermorégulation du corps. Si vous avez froid et que d'autres symptômes apparaissent tels qu'une peau sèche, une perte de poids ou encore la perte de cheveux, alors il peut s'agir d'un trouble thyroïdien.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?