Bassin decazevillois : solidarité financière pour les salariés de la fonderie Sam

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Lors de l’arrivée de la délégation PCF à la Sam. / Photo BHSP.

Social, Industrie, Bassin Decazevillois

Publié le 01/02/2022 à 10:01

BHSP et RL

Des soutiens des militants communistes et de l'Aclacta qui vont au-delà de ces très généreuses contributions financières.

Lundi 31 janvier, quatre conseillers régionaux PCF d’Occitanie (Pascal Mazet, Pierre Lacaze, Jérôme Monamy et Jean-Marc Biau), ainsi qu’une dizaine de membres représentant les 13 fédérations PCF d’Occitanie, dont celle du Bassin decazevillois, se sont rendus à la fonderie Sam de Viviez. Il s’agissait de remettre aux salariés qui occupent leur usine depuis 70 jours un premier chèque de 4 600 €. "Un autre chèque arrivera prochainement, cela fera au total environ 5 000 €, issus de la collecte lancée à Noël dans les fédérations PCF d’Occitanie", indique Pierre Lacaze, président du groupe communiste au conseil régional.

Enjeu régional et national

"Comme la présidente de Région et notre candidat à la présidentielle Fabien Roussel, nous pensons que ce site a un avenir. On veut maintenir des emplois sur le site de la Sam et dans le Bassin de Decazeville. Il faut maintenir une fonderie dans le Grand-Sud, la Sam a une capacité de production, de recherche avec son bureau d’études. On espère que les choses vont se concrétiser dans les semaines qui viennent ; il y a un repreneur potentiel. Il faut le soutien total de l’État car on a assisté à une trahison de Renault. C’est un enjeu régional et national. Je vais écrire au préfet de Région pour m’opposer à toute intervention des forces de l’ordre sur le site et avertir que nos 10 000 militants répondront à l’appel des salariés de la Sam s’ils étaient agressés ; car ce site mérite la plus grande attention. On croit à l’avenir du site et on est venu réaffirmer notre soutien".

Nouvelle réunion à Bercy ce soir

Pour sa part, Pascal Mazet soulignait : "Nous saluons et remercions les salariés qui préservent l’outil de travail industriel qu’est la Sam, dans la perspective d’une reprise du site. Ainsi, le site sera opérationnel et préservé, car un défaut d’entretien pourrait l’endommager irrémédiablement". Une nouvelle réunion sur l’avenir du site de la Sam aura lieu ce mardi soir au ministère de l’Économie à Paris ; à laquelle participeront Ghislaine Gistau, Sébastien Lallier et David Gistau (représentants CGT du personnel) et Philippe Martinez (secrétaire général de la CGT).

Un trésor de guerre de 3 500 € versé par l'Aclacta

Comme l’avait indiqué Jean-Pierre Gayrard, le président de la désormais feue association des clubs de lévriers Aubin Cransac (Aclacta) (lire notre édition du 19 janvier 2022), le trésor de guerre d’un montant de 3 500 € a été remis vendredi dernier aux salariés de la Sam qui occupent leur usine depuis 67 jours.
Entouré de quelques-uns des bénévoles de l’Aclacta, Jean-Pierre Gayrard a rappelé les raisons pour lesquelles après plus de 40 ans d’engagement bénévole, il a dû mettre un terme à la vie de l’association. En s’adressant aux Sam, « en 2020 nous devions organiser sur notre cynodrome de la Vaysse, les championnats de France des courses de Lévriers, malheureusement la Covid s’est invitée empêchant le déroulement de cette compétition. Mais la pandémie n’explique pas tout. La fermeture du cynodrome est la conséquence de la désinvolture des élus de Decazeville Communauté, qui ont estimé que l’entretien de la piste coûtait trop cher… Cette décision nous a bouleversés car sans une piste entretenue, pas de compétition, et elle nous a mis en colère car elle signifiait la mort de notre association. Comme quoi la vision purement comptable n’affecte pas seulement les industriels, capitalistes ou le gouvernement. Toutefois nous sommes heureux et fiers de vous offrir ce trésor de guerre, 3 500 €, qui représente notre fond de caisse, et qui vous sera utile dans votre lutte qui est juste et héroïque. Nous vous félicitons et nous acclamerons très fort votre victoire, qui sera aussi celle de la solidarité ».
Pour la Sam, David Gisteau « remercie chaleureusement l’Aclacta et son président pour cet acte de générosité et de solidarité bien en phase avec l’âme du bassin. Cette somme va contribuer à la poursuite du mouvement dont l’occupation de l’usine, ceci afin de mettre l’outil de production sous notre protection ».