Rodez: La Menuiserie au temps de l’art des estampes et autres

  • Les artistes autour de la presse de Flavien Desray.
    Les artistes autour de la presse de Flavien Desray. Centre Presse - Rui Dos Santos
Publié le
Salima Ouirni

Sculptures, gravures, performances et créations de production, la Menuiserie à Rodez offre une belle exposition à découvrir jusqu’au dimanche 27 février.

La Menuiserie (rue du 11-Novembre) reçoit jusqu’au 27 février quatre artistes et les éditions Trames. L’exposition met en scène plusieurs techniques pour chaque artiste et des mondes riches à découvrir.
Celui de Gaëlle Abolivier explore à la fois la terre crue, la céramique et la gravure. L’artiste originaire d’Italie et des États-Unis où elle a passé une partie de sa vie aime à travailler la terre, sous forme de performance qu’elle réalise dans la rue.

« Mes performances et mes personnages posent la question de la mort et de la vie. Poussière nous sommes, à la terre nous retournerons », résume l’artiste. Ses œuvres en terre sont éphémères, à l’image de la vie. Les corps qu’elle matérialise dans le bronze et qu’elle couche dans ses gravures nous ressemblent. Ils ne sont pas beaux. Ils sont vivants, marqués par le temps… Ce temps que l’on passe au travail, est également interrogé par Flavien Desray. Le jeune artiste qui vient de terminer ses études aux beaux-arts, a travaillé auparavant comme charpentier. De ses deux expériences, il en résulte une réflexion sur la notion de la contrainte. L’ancien gymnaste interroge cette notion par le biais du travail et du sport. « Le mot travail vient du latin tripalium. C’était un instrument de torture », souligne Flavien Desray.

Le jeune artiste explore donc cette notion de contrainte et de violence, de liberté et d’aliénation générée par le travail. Des notions qu’il a par ailleurs déjà interrogées dans son mémoire de fin d’études. Il continue à faire cette recherche en fabriquant et réalisant des œuvres artistiques. La dernière, exposée à la Menuiserie est une presse. Un outil qui produit des choses, mais broie et écrase les corps, à l’image du monde du travail.
Ces corps graves qui tentent de se maintenir dans un équilibre - alors que le monde perd le nord, sont décrits par Rosella Fida. Sculpteur et graveur, l’artiste rapporte des ombres corporelles sorties des plaques de zinc attaquées à l’eau-forte.
L’exposition mérite le détour car elle fait autant plaisir aux yeux, qu’à l’intellect.

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