Concours canin : les Ariégeois Millavois courent après le lièvre

Point de fusil ni de cartouches à l’horizon. Simplement des chiens, impatients de courir après le lièvre. Les Ariégeois du Millavois émilien Aragon, Nina, Olympe et Neige n’attendent que ça. Elles partent en meute avec Nine, Nivea et Noala. « Cela permet de sélectionner les bons reproducteurs », explique émilien, à la tête de l’organisation du brevet de chasse sur lièvres.
Physiquement, il faut être prêt pour suivre la meute. Quatre juges observateurs scrutent les moindres mouvements des uns et des autres. « Le collier rouge est sorti du bois en premier, derrière c’est le blanc », entend-on résonner dans le talkie-walkie. Le lot piste un lièvre à travers les buis, les chênes, les ronces. Il monte les talus sans calculer. Derrière, Dimitri et Émilien suivent et guident en courant. Après une heure et demie d’une course effrénée, le jury arrête les chiens, qui sont en haut d’un talus raide comme l’éverest. Pendant ce temps, les quatre membres du jury (Yannick Fabre, Roger Roques, Christian Masuez et Vincent Dupont) prennent des notes. « On regarde leur façon de chasser, quels chiens sont en tête, ceux qui ont des aptitudes à prendre la voix », détaillent-ils.
Une fois tout le monde au chaud, les premières odeurs du repas de midi s’échappent de la cuisine. Pour les quatre juges, il est temps de trancher. Depuis vendredi, début des opérations sur les hauteurs d’Aguessac, ils ont vu 66 canidés. Tous ont eu une note de 0 à 200. Plus elle est élevée, mieux c’est. Sur les 11 lots observés durant les trois jours, Noble des coteaux varois a eu la meilleure note (165).
La dernière meute, celle menée par émilien Aragon s’est montrée la plus complète, selon le jury. « Ils ont été excellents, avouaient-ils au moment d’attribuer les points. C’était une menée vive et criante, des chiens bien ameutés. » Deux d’entre eux ont eu plus de 160, le reste a oscillé entre 150 et 155 points. « Ce n’est pas souvent que ça arrive, il faut le souligner », assurent les quatre membres.
Les observations permettront aux propriétaires une belle reproduction des canidés. Pendant ces trois jours, bien que les chiens aient traqué des lièvres à plusieurs moments de la journée, aucun n’a été prélevé. Il s’agissait simplement d’exercices pour évaluer les compétences des compagnons de chasse.