Villefranche-de-Rouergue : la FDSEA revient à la charge sur les revenus

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  • Les agriculteurs ont pu échanger avec le gérant de l’Intermarché, lundi.
    Les agriculteurs ont pu échanger avec le gérant de l’Intermarché, lundi.
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GDM

Pour défendre une juste rémunération de leur travail, des agriculteurs ont organisé une action ce lundi dans les grandes surfaces villefranchoises.

Ils s’inquiètent pour l’avenir de leur métier. Ce lundi 21 février, des agriculteurs appartenant à la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Aveyron (FDSEA 12) ainsi que des membres du syndicat des Jeunes agriculteurs (JA 12) ont organisé une opération dans deux grandes surfaces villefranchoises : Intermarché et Carrefour. Le but de cette action ? Alerter les clients sur la situation actuelle des agriculteurs et l’avenir de la profession face "à une hausse des prix alimentaires mondiaux alors que les prix payés aux producteurs français peinent souvent à couvrir leurs coûts de production".

"Entre la loi Egalim 2 et les élections présidentielles à venir, si on ne se fait pas entendre maintenant, cela ne bougera pas", souffle Claude, l’un des agriculteurs qui était présent à l’Intermarché de Villefranche. La petite délégation a d’ailleurs pu discuter avec le gérant de l’endroit, bien conscients toutefois qu’il n’est qu’un maillon de la chaîne et qu’il ne fixe pas les prix. "Dans les faits, on voudrait que les prix montent. On entend souvent parler de pouvoir d’achat, notamment avec les échéances électorales à venir, souligne pour sa part Valérie Imbert, présidente de la section bovins viande FDSEA. À un moment donné, il faut expliquer aux consommateurs que s’ils veulent continuer à avoir de bons produits dans l’assiette, il faut tout de même y mettre le prix."

Sur 100 € dépensés, seulement 6 iraient aux producteurs

"Manger Français, cela à un prix. Mais actuellement, c’est nous qui le payons", défend d’ailleurs un autre agriculteur présent. "Notre problème aussi, c’est qu’il va y avoir beaucoup d’éleveurs à renouveler car ils arrivent à l’âge de la retraite, rajoute Claude. La transmission des exploitations est un enjeu et si la profession n’est pas rémunérée à sa juste valeur, on ne va trouver personne."

"Nous faisons face à des prix qui augmentent pour les matières premières mais, de l’autre côté, nous ne pouvons pas fixer notre prix de vente, poursuit Valérie Imbert. On se retrouve piégés." D’après les chiffres avancés par ces organisations syndicales, sur 100 euros de dépenses alimentaires, seulement 6 euros reviendraient réellement aux producteurs. "Les agriculteurs veulent, eux aussi, vivre dignement de leur métier : la rémunération ne doit pas être la variable d’ajustement. Les filières ont suffisamment de marge pour qu’une partie revienne aux agriculteurs sans que cela se traduise par une hausse des prix auprès des consommateurs."

Pour se faire entendre, les agriculteurs ont prévu d’autres opérations dans le département dans les semaines à venir. Des opérations qui s'inscrivent dans un contexte national, comme le rappelle ci-dessous le Huffington Post.

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