Milana Volodtchenko, Ukrainienne et Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple"

  • "Nos peuples sont frères", explique Milana Volodtchenko, née d’un père ukrainienet d’une mère russe.
    "Nos peuples sont frères", explique Milana Volodtchenko, née d’un père ukrainienet d’une mère russe. JAT
  • Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple" Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple"
    Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple"
  • Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple" Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple"
    Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple"
  • Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple" Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple"
    Milana, Aveyronnaise d’adoption : "Poutine détruit son peuple"
Publié le
Xavier Buisson

Milana Volodtchenko, née à Kharkiv, habite aujourd’hui à Castelnau-de-Mandailles et consacre "6 à 8 heures" par jour à sa famille et à ses amis restés en Ukraine.

"Kharkiv, c’est ma ville." Âgée de 46 ans, Milana Volodtchenko a grandi dans l’est de l’Ukraine, dans cette ville d’1,4 million d’habitants, aujourd’hui ravagée par l’armée russe, et qui fut autrefois la capitale du pays.

En ce moment, elle passe "entre 6 et 8 heures" par jour sur son téléphone, en contact avec sa famille sur place, notamment son frère et plusieurs cousins, mais aussi ses anciens camarades de la faculté de Kharkiv (lire le témoignage ci-contre). Milana Volodtchenko vit dans l’Aveyron depuis 25 ans et a connu la France par le biais d’échanges avec sa faculté. Elle reste farouchement attachée à son pays d’origine et suit la guerre au jour le jour, dans un état de grande anxiété. "Les bombardements sur Kharkiv ont commencé le 24 février à 5 heures du matin. Depuis, toute la population est concernée, sans répit, sans interruption, jusqu’à aujourd’hui encore", explique la jeune femme.

Les dégâts sont impressionnants dans la ville, comme en témoignent les photos que Milana reçoit au quotidien de ses proches. Surtout de son frère, qu’elle appelle "cinq fois par jour" et qui passe le plus clair de son temps dans un abri de quartier, qui sont nombreux à Kharkiv. "Lui et les autres personnes dans l’abri souterrain ne sortent qu’en cas de nécessité et vivent avec le bruit des bombes. Ils savent qu’il y a un peu de répit entre 5 heures et 7 heures du matin", raconte la jeune femme. Ils y sont si nombreux qu’il n’y a "même pas la place pour qu’une pomme atterrisse", selon une expression populaire… aussi bien russe qu’ukrainienne.

" Nos peuples sont frères, explique Milana Volodtchenko, née d’un père ukrainien et d’une mère russe. Il y a un tel croisement de racines que ces peuples ne peuvent pas se faire la guerre. C’est un peu comme si, en Occitanie, les partisans de la langue occitane décidaient de faire la guerre aux Français ou vice-versa. Si je pouvais parler à Poutine, je lui dirais que ce genre de méthodes ne mène nulle part. C’est de la tyrannie. Il est en train de s’autodétruire, de détruire son peuple".

 

"La peur de la mort a disparu"

 

"Kharkiv. 7e jour de la guerre. L’ennemi est entre agonie et hystérie et ne cache même plus qu’il frappe délibérément des immeubles résidentiels pour nous tuer. Ils frappent les infrastructures où sont assis les employés ordinaires, on ne parle plus de frappes sur les seules installations militaires. À la fin du 7e jour, la peur de la mort a commencé à disparaître, nous sommes remplis de haine.

Aucun des Kharkovites ne rendra jamais sa ville, après que vous avez tenté de la raser ces derniers jours. Vous ne savez pas combien d’amour nous mettons dans chaque bâtiment, arbre et fleur qui se trouvaient dans notre ville bien-aimée. Maintenant, nous n’avons rien à perdre et nous n’avons pas peur. Kharkiv deviendra un enfer personnel pour tous ceux qui détruisent.

Vous n’avez aucune idée de ce que nous vous ferons si nous vous voyons dans la rue. Tu as choisi la pire des tactiques, tu es détesté ici, même par ceux qui étaient pour toi. Kharkiv, nous restaurerons tout et chaque brique, arbre et fleur retourneront à leur place. Nous avons tenu, nous tenons et nous tiendrons. Gloire à nos soldats et à notre ville bien-aimée, qui pleure avec nous aujourd’hui."

Témoignage de Maria Demanova, habitante de Kharkiv.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?