Convoi aveyronnais en Ukraine : "Émotionnellement, c'est prenant", témoigne le Millavois Pascal Mullot

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  • Pascal Mullot, en voiture, direction l'Ukraine.
    Pascal Mullot, en voiture, direction l'Ukraine. ML - Célian Guignard
Publié le , mis à jour
Célian Guignard

Les treize camions sont entrés en Ukraine, à 17 heures, heure roumaine ce dimanche. Parmi les trois Français, qui ont pu passer la frontière, figure le coordinateur technique du centre Emmaüs de Millau.

Ils sont quinze à avoir fait le déplacement jusqu'en Roumanie, avec le convoi humanitaire aveyronnais. Quinze personnalités hors du commun, attachantes et complémentaires. Malheureusement, seules trois d'entre elles, qui avaient un passeport en règle, ont pu passer la frontière ukrainienne, ce dimanche 6 mars, vers 17 heures, heure roumaine, pour décharger les 20 tonnes de dons récoltés à Millau, Rodez et Albi.

 

Et parmi ces volontaires, Pascal Mullot, coordinateur technique du centre Emmaüs de Millau.

 

"Témoigner auprès de ceux qui sont restés en Roumanie et en France"

"Symboliquement, c'est excessivement fort de pouvoir passer en Ukraine, confiait-il, à midi, juste avant le départ vers la frontière. Il y a encore quelques jours, on ne pouvait pas imaginer une guerre d'une telle ampleur en Europe. C'est important de tout décharger dans le pays que l'on vient aider. Je le vis sans appréhension. Des Roumains font cet aller-retour plusieurs fois par jour. Il n'y a aucune raison qu'il y ait un problème. Mais émotionnellement, c'est prenant. Je le fais aussi pour pouvoir témoigner, ensuite, auprès de ceux qui ont dû rester en Roumanie et France."

Le convoi a patienté près de deux heures à la douane.
Le convoi a patienté près de deux heures à la douane. ML - Célian Guignard

"Une expérience formidable"

Pascal Mullot a été l'un des piliers de cette expédition, lui qui gère les flux qui entrent et qui sortent de l'entrepôt millavois. Calme, franc, affable... Il a mis son expérience et sa gentillesse au service de tout le groupe. Il a su réconforter et trouver les mots quand il le fallait. 

"Ça a été une expérience formidable, estimait-il. Humainement, d'abord. On a fait des rencontres magnifiques. Rien que les échanges avec le chauffeur de taxi (qui les a amenés de l'hôtel jusqu'au lieu de stationnement des camions, dimanche matin, NDLR) ont été fabuleux. C'est ça le voyage : aller à la rencontre de la population ! Il y a aussi eu les petits trucs qui dérapent et qui font que l'on perd du temps. On apprend. C'était peut-être un premier convoi avant un prochain départ." 

Les militaires ukrainiens patrouillent à la frontière.
Les militaires ukrainiens patrouillent à la frontière. ML - Célian Guignard

Mécénat de compétence

Depuis juillet 2021, il bénéficie d'un mécénat de compétence. Le commercial financier est encore sous contrat avec Écofi investissement, la société de gestion du groupe Crédit coopératif, l'acteur bancaire majeur de l'économie sociale en France. Par ce biais, il reste à disposition d'Emmaüs jusqu'à son départ à la retraite, en août 2023. Certaines personnes, comme Hervé Durand, le président d'Emmaüs Millau, espère qu'il "restera dans l'association bien au-delà de son mécénat". 

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