Les enjeux de la Présidentielle en Aveyron : "les charges pèsent trop sur les artisans"
Jacques Vaysse est à la tête de la petite entreprise familiale qui a été créée en 1936. Une longue histoire dont le garagiste de Salles-Curan, qui emploie quatre salariés, est désormais l’héritier. Mais celui qu’on a plus l’habitude d’entendre sur des sujets liés à l’automobile ou aux carburants – il est en charge depuis 2020 de la branche carburant de la Fédération nationale de l’automobile – s’est également penché sur l’actualité de l’élection présidentielle mais aussi et surtout sur le contexte économique " qui va se tendre dans les semaines à venir ".
Manque de main-d’œuvre
" Tous les PGE (prêts garantis par l’État) qui ont été distribués vont devoir être remboursés. Il va y avoir des situations compliquées dans les mois à venir", poursuit Jacques Vaysse. Mais pour l’artisan, la principale mesure sur laquelle devrait se pencher le prochain président de la République serait le coût du travail. " Pour nous, les artisans, le travail représente un coût que certains entrepreneurs ont dû mal à supporter. Pour ma part, je pense à embaucher. Mais ce n’est pas toujours possible, d’autant que le manque de main-d’œuvre dans certains secteurs se fait vraiment ressentir ", déplore Jacques Vaysse.
L’apprentissage "a été trop dévalorisé pendant de nombreuses années. Nous en payons le prix aujourd’hui. Aujourd’hui, un bon mécanicien est introuvable. Le dernier que j’ai pu recruter, c’est grâce au réseau", complète le garagiste.
Reprises
Les différents candidats à l’élection présidentielle ont déjà avancé leur proposition concernant l’apprentissage. Quoi qu’il en soit, "cette question reste particulièrement importante pour nous. Alors que l’âge moyen des petits patrons avance, on va se retrouver avec de nombreux commerçants ou artisans qui ne pourront pas céder leurs entreprises".
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?