Les enjeux de la Présidentielle en Aveyron : Marc Sévigné se sent pleinement concerné par l'élection

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  • Marc Sévigné est à la tête d’une entreprise de 300 personnes.
    Marc Sévigné est à la tête d’une entreprise de 300 personnes. Archives ML.
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Guilhem Richaud

(2/4). À moins d’un mois du premier tour du scrutin présidentiel, Centre Presse a choisi de se pencher,  jusqu’au 4 avril, sur quatre thématiques qui concernent de près l’Aveyron : après l’agriculture la semaine dernière, place à l’économie. Suivront le 28 mars la santé et, le 4 avril, le grand âge.

À la tête d’une entreprise comptant 300 salariés, Marc Sévigné, patron du groupe Sévigné, plus grosse entreprise aveyronnaise de BTP se sent pleinement concerné par la présidentielle. "On est dans des métiers où les échéances politiques sont importantes, insiste-t-il. On travaille beaucoup avec des marchés publics. On doit être attentifs aux grandes décisions. Par exemple, si aujourd’hui on nous dit qu’on double la RN88 ou qu’on construit un nouvel hôpital comme celui de Millau, on a besoin de pérennité pour prendre nos décisions et faire des investissements. Ce genre de grands projets débouchent forcément sur de l’embauche, mais aussi de l’investissement sur le long terme dans la formation avec des jeunes que l’on va prendre en apprentissage et qu’on souhaite garder ensuite. Les élections sont des périodes pendant lesquelles on est attentifs puisque les stratégies d’ensemble peuvent évoluer. L’État a forcément son mot à dire quand on construit un hôpital ou qu’on refait complètement une route structurante comme la RN88."

Le patron écoute également les réponses des candidats aux soucis actuels liées à la pénurie de matières premières ainsi que l’explosion du prix des carburants. "L’inquiétude première, c’est le manque de visibilité sur le court terme, reprend Marc Sévigné. Dans le contexte actuel, c’est compliqué de chiffrer un chantier. On essaie d’anticiper de futures augmentations, mais il y a toujours un risque puisque le budget prévu par nos clients n’est pas extensible. Le groupe Sévigné consomme 3 millions de litres d’énergies par an. L’inflation des prix du gaz et du pétrole a des conséquences pas négligeables."

Discuter avec les écologistes

Marc Sévigné regarde également avec intérêt le volet environnemental des programmes. "Pour nos métiers, c’est toujours une crainte, note-t-il. Certains projets qu’on peut cibler peuvent se retrouver bloqués par de nouvelles contraintes environnementales. Je pense qu’en la matière, on a peut-être mis la barre un peu haut. Nos métiers ont déjà bien changé pour corriger pas mal de choses. Il faudrait que les industriels et les gens qui sont dans l’environnement se parlent pour mieux se connaître."

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