Millau. Une école millavoise accompagne les enfants autistes
Financée par l’ARS, la classe spécialisée est gérée par l’ADPEP avec le concours de la Ville.
C’est un progrès majeur pour le Sud-Aveyron et pour le Millavois. Depuis septembre dernier, l’école Jean-Macé accueille une classe dédiée aux enfants autistes, appelée UEMA, pour Unité d’enseignement maternelle autisme. Un progrès majeur car, jusqu’à maintenant, les familles concernées devaient se rendre à l’UEMA d’Onet-le-Château. Une distance importante quand on habite dans le Sud-Aveyron, "qui en avait obligé certaines à déménager", note Marie Lascoumes, directrice de l’Institut médico-éducatif de La Roquette, à Sévérac-d’Aveyron.
Le projet est avant tout "collectif, souligne Corinne Compan, adjointe aux Solidarités et au Handicap à la mairie de Millau. On s’est aperçu qu’il y avait un manque d’UEMA sur le secteur, donc nous avons pris contact avec l’Agence régionale de santé", après que cette dernière a lancé un appel à projet pour l’ouverture d’une seconde unité dans le département.
Financée totalement par l’ARS, à hauteur de 260 000 € par an, la classe spécialisée est gérée par l’Association départementale des pupilles de l’enseignement public (ADPEP) de l’Aveyron qui administre une quinzaine d’établissements médico-éducatifs dans tout le département. La mairie de Millau a contribué à cette action en mettant à disposition un espace au sein de l’école Jean-Macé, repeint "dans des couleurs douces et neutres", précise Janine Creyssels, responsable des écoles de Millau, et en achetant du mobilier. L’ADPEP, elle, emploie le personnel de l’UEMA.
À savoir : une enseignante, trois éducatrices spécialisées, une psychomotricienne, une orthophoniste et une psychologue en cours de recrutement. Marianne Fromond, l’enseignante, a été "séduite par le projet. Car il est vraiment construit autour des enfants. On est au cœur de l’inclusion, c’est un vrai travail d’équipe et je tiens à remercier tout le personnel de l’école."
Pour le moment, la classe accueille quatre enfants. À terme, la jauge est fixée à sept. "On y va progressivement, avec des enfants d’âges différents, développe Marie Lascoumes. Parce que si l’on en prend sept enfants de trois ans d’un coup, l’effectif de la classe est bloqué. Là, ça permet d’avoir un roulement chaque année, avec des enfants qui partent au primaire et d’autres qui arrivent en UEMA."
L’avantage de cette unité, c’est aussi pour les petits d’être au sein d’une école classique tout en bénéficiant d’un accompagnement quotidien et personnalisé. Ainsi leur temps est partagé entre des activités avec les éducatrices, des temps d’enseignement avec Marianne Fromond, des séances avec les spécialistes et des moments avec les autres élèves dans les classes classiques.
"On sent déjà qu’il y a des progrès, se réjouit l’enseignante. Notamment sur l’alimentation ou sur l’attention conjointe [l’attention portée à autrui, NDLR]. Par exemple, un enfant, qui habituellement restait seul dans la cour, va maintenant prendre la main d’un camarade pour s’amuser."
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