Conques-en-Rouergue. Sainte-Foy de Conques : rencontre et partage autour d’un joyau de l'Aveyron

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Centre Presse

C’est à l’invitation des frères Prémontrés que nous avons rencontré une équipe de chercheurs de l’université de Stanford, en Californie, en quête de réponse sur les mystères de l’art roman. L’occasion pour la fondation du patrimoine d’attirer votre attention sur la rénovation de la toiture "couvre-chef" indispensable à la préservation de l’abbatiale Sainte-Foy, et pourquoi pas de marquer par vos dons symboliques votre attachement aux lieux.

Vous connaissez Conques, village authentique avec une belle homogénéité architecturale, aux façades médiévales à colombages et aux toitures de lauzes de schistes en écaille de poisson. Accroché aux pentes qui surplombent le Dourdou, blotti au sein d’un écrin naturel préservé, le célèbre bourg aveyronnais détient une riche histoire, indissociablement liée à celle de sa communauté religieuse installée, dès la fin du VIIIe siècle, par l’ermite Dadon. Après 866, l’arrivée des reliques d’une jeune martyre agenaise, sainte Foy, contribue au rayonnement de cette abbaye bénédictine. En effet, des fidèles de haut rang mais aussi des pèlerins, en quête de miracles, sont venus vénérer les reliques de la sainte et ont fait preuve d’une grande générosité à l’égard de la communauté religieuse. Cette dévotion explique notamment la constitution de l’exceptionnel trésor d’orfèvrerie ainsi que la reconstruction de l’abbatiale actuelle en moins d’un siècle (de 1040 à 1130 environ).

Ainsi, cet édifice religieux constitue une des plus belles représentations de l’architecture romane en France, tout particulièrement par sa superbe élévation intérieure, remise en lumière par les vitraux contemporains de Pierre Soulages.

Un précieux décor sculpté (tympan du Jugement dernier, chapiteaux intérieurs…) contribue aussi à la renommée du lieu tout comme son cloître roman, voulu par l’abbé Bégon (1087-1107) et démoli en grande partie au début du XIXe siècle. Des vestiges de qualité y subsistent tels que les arcades de la galerie occidentale, le grand bassin central en serpentine…, c’est une invitation à flâner dans les rues abritées et réchauffées par ses murs de schistes, aux jardins suspendus, et nombreuses échoppes d’artisans d’art venus ici communier. Pour les plus audacieux, vous pourrez prendre du recul et emprunter un tronçon de chemin de Saint-Jacques ou d’"aïci" pour ouvrir au travers des ramures des châtaigniers, les pieds dans la bruyère, des vues panoramiques sur Conques depuis les chapelles Saint-Roch, Sainte-Foy ou de la croix du Bancarel.

Vous pouvez adhérer à la réparation de ce joyau en envoyant vos dons (défiscalisation en vigueur sur impôts sur le revenu des personnes, des sociétés, IFI et dons et legs) à la délégation régionale de la fondation du patrimoine, 135 allée de Brienne, 31000 Toulouse (préciser l’objet de votre soutien) : abbatiale Sainte-Foy de Conques ou par internet à : www.fondation-patrimoine.org/les-projets/abbatiale-sainte-foy-de-conques

Une équipe de dix chercheurs de l’Université de Stanford explorent le rôle de la musique dans la transmission des messages "divins" et des émotions à l’époque médiévale. Trois d’entre eux : Bissera V. Pentcheva, Miguel Novelo et Dany Smith, professeur d’art et d’histoire de l’art, historien d’art et artiste "new média", sont venus explorer les voûtes de l’abbatiale en résonance avec les merveilles du trésor.

Pas de doute pour eux qu’en pleine réforme grégorienne, les bénédictins ont fait de Conques un haut lieu de la culture médiévale. La pratique du chant conditionne l’architecture même et la voûte romane étudiée pour "envelopper des mélodies" les fidèles participants aux offices. "La musique touche au plus profond de chacun et décuple les émotions." Ils explorent également les partitions, de cantiques d’époques en hommage à sainte Foy, retrouvées à la bibliothèque nationale qui donnent l’illusion d’un dialogue avec la sainte dont la statue en majesté trône au trésor. Le travail de collecte d’images et de l’acoustique qu’ils sont venus faire contribue à la compréhension, à la conservation et à la diffusion (au travers d’un modèle numérique) de l’acoustique de l’architecture romane et ici de Conques une des merveilles parfaitement conservée des églises bénédictines.

Travaillant également sur la reconstitution des "lumières" du XIe au XIIIe siècles, ils sont admiratifs de "l’esprit des lieux" préservé par la même inspiration qui anima à dix siècles d’intervalle les compagnons bâtisseurs et l’artiste contemporain Pierre Soulages.

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