Variants XD, XE, BA.2... Ces sous-lignages du Covid-19 qui font de plus en plus parler d'eux

Après Delta et Omicron en fin d'année 2021, puis le sous-variant BA.2 aujourd'hui majoritaire en France, quels nouveaux lignages du Covid-19 pourraient relancer une nouvelle forte vague épidémique ? Depuis quelques semaines, de nouveaux noms de variants sont évoqués aux quatre coins du monde, avec la crainte qu'ils prennent de l'ampleur.

Le variant XD, l'enfant de Delta et Omicron

On a commencé à en entendre parler au début de l'année 2022 : le variant 2022 serait né d'une recombinaison de Delta et Omicron. Dans son rapport en date du 31 mars, Santé publique France avait détecté 63 séquences dans plusieurs régions du pays.

54 cas ont été confirmés ou sont fortement suspectés. "Comparé à Omicron, la proportion de cas ayant rapporté une perte de goût ou d’odorat était plus importante parmi les cas d’infection par le variant XD". Il fait depuis plusieurs semaines l'objet d'une surveillance renforcée en France.

"Les phénomènes de recombinaison entre deux variants différents représentent des évènements de divergence génétique majeurs. Il est difficile de prédire quelles seront les caractéristiques d’un tel recombinant par rapport aux deux variants parentaux et d’anticiper son impact en santé publique", rédigeait en mars Santé publique France.

Un sous-variant d'Omicron apparaît en Chine

Alors que les 25 millions habitants de Shanghai sont confinés avec des règles très strictes, un nouveau sous-lignage d'Omicron aurait fait son apparition d'après les explications données par les autorités sanitaires de Suzhou (à l’ouest de Shanghai) à la presse d’État chinoise, dimanche 3 avril.

On ne connaît pas encore les caractéristiques de ce sous-variant, ni s'il joue un rôle actuellement dans la vague épidémique qui touche la Chine. Les grandes villes continuent d'être confinées les unes après les autres, avec la dernière en date Baicheng (1,5 millions d'habitants) ce dimanche.

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Variant XE : un voyage de l'Angleterre à l'Inde

Le variant XE serait une mutation des sous-lignages BA.1 et BA.2 (eux mêmes des sous-variants d'Omicron), et serait 10 % plus transmissible que ses précédesseurs d'après l'Organisation mondiale de la Santé. 

Le Royaume-Uni est touché depuis janvier 2022, alors que des centaines de cas ont été recensés, puis le virus a fait son chemin en Europe puis le reste du monde. Après la Finlande, la Thaïlande ou en Israël, c'est en Inde que le variant a été détecté pour la première fois annonce ce mercredi 6 avril le journal The Talva. 

BA.2, ou anciennement "Omicron furtif"

Il est celui que nous n'avons plus besoin de présenter. Lorsque la vague de Covid-19 menée par le variant Omicron était au plus fort, deux sous-lignages étaient particulièrement surveillés par les organisations de santé : ils ont été nommés BA.1 et BA.2. Le second a pris le surnom "d'Omicron furtif" en début d'année lorsqu'il était encore difficile à détecter.

Alors que la France fait face à un rebond épidémique, c'est BA.2 qui se propage le plus dans le pays. Il serait bien plus contagieux qu'Omicron, mais pas plus dangereux : "en termes de sévérité, des analyses préliminaires du Danemark et d’Angleterre ont trouvé des risques d’hospitalisation similaires suite à une infection par BA.1 ou BA.2", décrit Santé publique France dans son rapport du 23 mars.

Ce sous-variant n'est pas une surprise scientifiquement parlant : "étant donné la circulation importante d’Omicron dans le monde, une diversification génétique au sein de ce variant et l’apparition progressive de sous-lignages est un phénomène attendu". Nul doute que d'autres continueront d'émerger, mais la question sera de savoir s'ils continueront d'être de moins en moins à risques pour la santé.