Pianiste classique, la Millavoise Marina Di Giorno explore une nouvelle... voix, plus rock !

  • Si son piano n'est jamais bien loin, la Millavoise Marina Di Giorno se transgorme très régulièrement en Miss M'Harley, proposant ainsi un répertoire davantage rock, pop et électro.
    Si son piano n'est jamais bien loin, la Millavoise Marina Di Giorno se transgorme très régulièrement en Miss M'Harley, proposant ainsi un répertoire davantage rock, pop et électro. Reproduction Centre Presse
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Rui DOS SANTOS

Si elle est née à Toulouse, le 28 mars 1989, si elle vit à la capitale, elle a grandi à Millau, terre d’adoption de ses grands-parents maternels, des immigrés italiens. Admise à 14 ans au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, elle a décidé de casser les codes en donnant naissance à Miss M’Harley, avec un univers qui mélange ses influences de jeunesse avec des sons pop, électro. "Un univers plus glamour, pétillant et coloré", selon les termes de l’artiste, qui est en pleine tournée de son festival Classico Frenzy, dont elle est la directrice artistique.

Après Albi, le 1er avril, et Figeac, les 7 et 8 avril, Classico Frenzy se poursuit à Cahors,les 19 et 20 mai, puis à Decazeville, vendredi 17 juin, à 20 h 30. Sur la scène de l’espace Yves-Roques, le public découvrira les deux visages de la directrice artistique de ce festival. La soirée débutera, en effet, par le concert de la pianiste Marina Di Giorno (Chopin, Debussy, Saint-Saëns, Prokofiev, Granados, Marquez...), complété par l’art pictural de Stéphane Cattanéo, suivi de la prestation pop, rock, de Miss M’Harley. Mais Marina Di Giorno et Miss M’Harley sont une seule et même personne !

"C’est très français de “rentrer” les artistes dans des cases, regrette-t-elle. J’ai donc décidé de casser les codes. En proposant un savant mélange de rock, pop et électro (un univers glamour, pétillant, coloré), et des influences plus classiques rappelant ma formation initiale". Intarissable sur le sujet, elle se réjouit de "ce passage, ce pont, entre le passé, le présent et le futur". Et de poursuivre : "Je chatouille ainsi la curiosité du public, en lui disant “Je viens de là mais j’ai également envie de vous montrer ça”. Ce que j’ai fait jusqu’à présent est un accomplissement à part entière et je propose une autre forme aujourd’hui".

Est-elle épanouie ? "Complètement !, assure-t-elle, tout sourire. Comme jamais". Marina Di Giorno est certes née à Toulouse, le 28 mars 1989, mais elle a grandi à Millau, prenant ses quartiers peu après avoir soufflé sa première bougie et jusqu’à l’âge de 14 ans, là où ses grands-parents maternels, des immigrés italiens, avaient posé leurs valises. Si elle vit à Paris, elle ne manque pas une occasion de revenir au pays, pour se poser dans la maison familiale millavoise. "C’est mon refuge, confirme-t-elle. Et c’est là que se trouve également la rampe de mise sur orbite de mon festival".

Scolarisée dans la Cité du gant, elle a été admise, adolescente, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Elle y a fait ses classes, au piano concertiste, avec l’enseignement de grands maîtres de cet instrument et a décroché de très nombreux (premiers) prix. Mais, d’où  tenait-elle ce virus ? "Même si mes parents ne baignaient pas dans ce milieu (mon père était ingénieur, ma mère professeur de littérature), dans ma famille, ils étaient tous férus d’art, note la trentenaire. Mon grand-père peignait, mon grand-oncle écrivait des chansons italiennes. Et puis, personnellement, quand j’étais petite, j’aimais le théâtre, chanter, faire du cinéma. La musique a souvent été un lieu où je me sentais “protégée” et une façon aussi de m’exprimer. J’ai souffert face à une jeunesse que je ne comprenais pas. Cette douleur disparaissait dès que je jouais".

Pendant le premier confinement, elle a cherché à davantage s’ouvrir. "Je voulais que ça passe par la voix, se souvient-elle. Grâce à l’écriture, c’est une autre histoire et une manière différente de faire passer des émotions". Elle a fait appel à un coach vocal, Damien Silvert (qui a travaillé avec Mika, Véronique Sanson...), et elle s’est retrouvée à chanter des reprises de Jean-Jacques Goldman, en première partie de Michaël Jones. Un album est également sorti : "La vie est un long chemin. J’avais besoin d’écrire". Mais aussi de dérouler un film, avec "un aspect très imagé, de la mise en scène, des chorégraphies". C’est ainsi que Marina Di Giorno a donné naissance à Miss M’Harley. La musique n’a pas de barrière !

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