Rodez. Football : il y a 12 ans, une "extraordinaire" montée en D1 pour les Ruthénoises

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  • Le coach Franck Plenecassagne mis sous la douche par ses protégées qui ont fêté  ce 2 mai 2010 leur montée inédite en D1 au champagne.
    Le coach Franck Plenecassagne mis sous la douche par ses protégées qui ont fêté ce 2 mai 2010 leur montée inédite en D1 au champagne. Archives CPA - Jean-Louis Bories
  • Le coach Franck Plenecassagne mis sous la douche par ses protégées qui ont fêté  ce 2 mai 2010 leur montée inédite en D1 au champagne.
    Le coach Franck Plenecassagne mis sous la douche par ses protégées qui ont fêté ce 2 mai 2010 leur montée inédite en D1 au champagne. Archives CPA - Jean-Louis Bories
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    Le coach Franck Plenecassagne mis sous la douche par ses protégées qui ont fêté ce 2 mai 2010 leur montée inédite en D1 au champagne. Archives CPA - Jean-Louis Bories
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Aurélien Parayre

Si les Rafettes peuvent valider mathématiquement une montée historique en D1 ce dimanche 17 avril (15 heures) chez leurs dauphines niçoises, leurs devancières avaient déjà connu pareille joie, en 2010. Coup d'oeil dans le rétro.

C’est un moment extraordinaire. Une des plus belles choses à vivre en tant que footballeuse." La voix pétille au bout du fil. C’est celle d’Agathe Calvié, la taulière venue alors de Montpellier, capitaine courage de l’équipe des Rafettes cette fameuse année 2010 ponctuée par une énième montée, cette fois dans l’élite.

"Ça reste le moment le plus fort de ma carrière", surenchérit Flavie Lemaitre, l’attaquante qui sera ensuite un atout majeur de la formation aveyronnaise durant son bail de neuf saisons en D1. Ce 2 mai 2010, face à son meilleur ennemi Muret, c’est elle qui marque le but du nul 1-1 l’envoyant à coup sûr au septième ciel, et à fêter cette ascension au champagne grand cru dans les modestes douches de Vabre, alors qu’il restera ensuite deux matches à jouer. "Ce but, je m’en souviens au millimètre, commente l’actuelle entraîneure de Druelle. C’est un centre de Manon Guitard des 40 mètres, côté droit, qui arrive devant la surface. Je prends le ballon de la tête et lobe la gardienne." Là encore, l’émotion est là, 12 ans après, au bout du fil. "Il y avait un tel sentiment de satisfaction, individuelle certes, mais surtout collective, avec aussi un penalty arrêté par Amélie Fabriès. C’est une histoire commune qui restera gravée à jamais. "

C’est d’ailleurs là que cette génération a tiré sa force principale. Pour marquer notamment 63 buts en 22 matches, record toujours d’actualité pour Rodez. "On était un collectif, pas une addition d’individualités. On s’entendait très bien sur le terrain, mais aussi en dehors. Ça se ressentait le dimanche, se remémore l’Héraultaise aujourd’hui éducatrice sociosportive à Lunel. Avant de poursuivre : C’est dans ces moments-là qu’on se rend compte que le football est un sport collectif. " Et le parallèle avec le groupe actuel est alors très simple à édifier. Une valeur club commune, un "héritage " même pour le coach de l’époque Franck Plenecassagne, toujours en responsabilité au Raf, mais qui a délaissé le banc depuis plusieurs années.

"Impossible à comparer"

Néanmoins, pour lui, qui aura été de tous les succès de la section féminine sang et or, "c’est impossible de comparer les deux équipes. Footballistiquement, ça a tellement évolué, le groupe est aussi différent, le contexte n’est plus du tout le même." D’ailleurs aucune des joueuses qui peuvent exulter ce dimanche après-midi à Nice en cas de succès n’était présente il y a 12 ans. Et cela malgré la moyenne d’âge de 22 ans des Rafettes à l’époque (contre environ 24 actuellement). "Le jour de la montée, avec les suspendues, les blessées et les absences pour raisons professionnelles (rires), on avait même cinq joueuses mineures", rappelle le coach. Montrant aussi la différence en termes de moyens dévolus à cette équipe-là. "Nous, on avait beaucoup d’Aveyronnaises. Aujourd’hui, dans les clubs de haut niveau, et pas seulement à Rodez, il y a moins de filles issues du local, éclaire encore Plenecassagne. Le football (féminin) n’est plus le même. "

"Le niveau de la D1 a largement augmenté, abonde Lemaitre. Et cela se ressent plus bas, notamment en D2. " "Nous, on avait zéro contrat, les filles travaillaient à côté ou faisaient des études, il n’y avait pas de prime de match, on n’avait rien ", replace "FP". " On avait juste envie des mêmes choses, l’extrasportif entrait énormément en compte, on était une réelle famille", appuie aussi la joueuse aux 75 buts avec le Raf, qui continue de soutenir ses successeurs, notamment au stade. "Je vois bien comment vit le groupe aujourd’hui, ça va le faire, prédit-elle. Si ce n’est pas ce dimanche, ce sera pour un peu plus tard. "

Une première occasion d’accession

Pas besoin de sortir les calculettes. C’est très simple. En cas de succès cet après-midi à Nice (2e, à 8 points), les leaders ruthénoises valideront officiellement leur accession en D1 et cela alors qu’il restera encore trois journées à disputer. Pour vivre un dimanche enchanteur, le coach Mathieu Rufié dispose de surcroît de son groupe au complet. Avec notamment le retour confirmé de sa leader d’attaque, la Canadienne Alexandria Lamontagne, entrée en jeu dimanche, lors du succès 5-1 face à Mérignac, après plusieurs semaines d’absence pour blessure.Le groupe ruthénois : Libourel, Sieber – Sureau, Sevenne, Riquelme, Bogi, Hall, Canon, Guellati, Cance, Saunier, Champaganc, Altunkulak, Stievenart, Devaux, Lamontagne.
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