Cassagnes-Bégonhès : La table de Solange fait campagne pour un service gagnant à Paris

C’est l’histoire de trois sociétés, dont le siège est situé dans la zone artisanale de Plaisance à Cassagnes-Bégonhès : Agriviande (créée en 1996 avec quatre associés : Frédéric Tressières et son épouse Christel, Thierry Frontin et Brice Bousquet), Atelier des monts Lagast (les trois mêmes sans madame), dont l’inauguration est programmée jeudi 28 avril, à 11 h 30, et Le Lagastou (Thierry Frontin, Frédéric Tressières et bientôt son fils Hugo, 22 ans). Avec un effectif total de 36 salariés : production, découpe viande, mise sous vide, emballage, expédition, service qualité, administration, logistique...

Pour commercialiser ces trésors (coffrets du boucher, du charcutier et du fromager), ils ont créé une marque : La table de Solange, qui porte le nom de la doyenne de la dynastie (90 bougies cette année). "C’est surtout une aventure humaine", se réjouit Frédéric Tressières. Tous les chemins mènent ainsi à la ferme de Lariès, située à la sortie de Cassagnes sur la route de La Selve, le berceau historique des Bousquet, éleveurs depuis sept générations, bouchers depuis deux.

Viande bovine, production porcine, d’autres pépites du terroir, dont le fromage, sont valorisés sur un site internet marchand. Mais, les restaurateurs représentent 95 % de la clientèle de La table de Solange, dont 55 % de l’activité à Paris, le reste ayant lieu en Savoie, à Lyon et bien sûr en Occitanie (une soixantaine de clients à Toulouse). Au niveau du chiffre d’affaires global, il est de 10 M€ : 6 pour la boucherie, 2 pour les cochons et autant pour la charcuterie et les fromages.

"Le porc représente un vrai intétêt stratégique, assure Brice Bousquet. Nous avons investi, par exemple, 1,430 M€ sur l’Atelier des monts Lagast". Frédéric Tressières est sur la même longueur d’onde : "Ce bel outil va nous permettre de développer une filière. On le voit comme une opportunité. L’objectif avoué est l’autonomie. Cela va donner, de l’air à tout le monde". Bouclant ses études d’ingénieur à Purpan à Toulouse en juin, son fils Hugo s’est déjà fondu dans le moule. Très impliqué dans le Lagastou, il en deviendra un des associés à son retour de la Ville Rose.

La table de Solange, c’est également de la volaille avec 1,5 tonne traitée par semaine. Notamment les poulets et les pintades de Quintard à Saint-Félix-de-Lunel, ou encore des pigeons. "L’état d’esprit est notre atout n°1, lâchent en chœur les chevilles ouvrières de la marque. Des marchands de bidoche, il y en a plein. En revanche, ceux comme nous sont déjà moins nombreux. Il y a un savoir-faire reconnu d’un quart de siècle, une image, une proximité avec la clientèle, avec des commandes sur-mesure. C’est valorisant pour les salariés".

Comme ils ont mille idées à la seconde, ils veulent, certes, en priorité, "structurer l’existant" ou continuer à vendre les braséros Foc, mais ils ne cachent pas qu’ils planchent sur d’autres projets... Une fromagerie ? En attendant, cette débauche d’énergie a déjà été saluée cette année  par la victoire au challenge des jeunes entrepreneurs organisé par la Jeune chambre économique de Rodez, à l'occasion de la conférence nationale des présidents de JCE qu'elle a orchestrée fin janvier.